Les crédits Halal font augmenter le niveau des dépôts bancaires. Le président de l’association des banques ABEF, Lazhar Latreche, qui s’exprimait hier sur les ondes de la Radio Chaîne 3, l’affirme en annonçant «une augmentation significative» des montants de dépôts au niveau des banques, encouragée par la dynamique de la finance islamique contribuant à hauteur de 594 milliards de dinars au 31 décembre 2022.
Lazhar Latreche, qui est aussi directeur général de la Banque Extérieure d’Algérie, a souligné que la finance islamique représente «désormais un nouveau marché très important».
Le directeur de la finance islamique à la BEA s’était lui aussi exprimé samedi dernier pour annoncer un dépôt de 21 milliards de dinars à la fin de la semaine écoulée. Hassan Akacha a qualifié ce résultat de positif et a noté une adhésion des clients à cette formule de financement, puisque la banque, dit-il, «a réussi en peu de temps, soit en moins d’une année et demi, à lever 21 milliards de dinars de dépôts» auprès des particuliers, des entreprises et des professionnels dans le cadre de la finance islamique.
Depuis son lancement le 30 décembre 2021 et jusqu’à la fin de la semaine dernière, ce qui est communément appelé le crédit Halal, a attiré à la BEA plus de 12 400 clients.
Une soixantaine de guichets sur l’ensemble du territoire du pays et différents produits de la finance islamique ont été mis à la disposition de la clientèle de la banque.
Cette dernière propose ainsi un compte de dépôt islamique, un compte d’épargne islamique, un compte de dépôt d’investissement non restreint à terme, la Mourabaha immobilière, la Mourabaha équipements, et la Mourabaha marchandises, ainsi que la location du matériel mobile, financement Salam. Le succès de cette formule incite la BEA à élargir son réseau de commercialisation de ces produits dans son programme de développement de 2023.
D’autres produits verront également le jour, soulignait encore le même responsable, pour le financement d’entreprises de particuliers et de professionnels ainsi que les facilités pour l’achat de véhicules en attendant le début de leur fabrication localement.
Même ambition affichée au Crédit populaire algérien CPA, dont le directeur général Ali Kadri, vient d’annoncer le lancement de crédits sous la formule de la finance islamique destinés à l’acquisition de véhicules fabriqués localement.
Le responsable du CPA, qui s’exprimait sur les colonnes d’El Khabar, a affirmé que la formule de la finance islamique offrira une alternative aux citoyens désirant acquérir une voiture et refusent toute transaction en crédits conventionnels.