Les engagements actuels des pays mènent à seulement 2,6% de baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 2019, au lieu des 43% préconisés.
À l'approche de la COP29 à Bakou, l'ONU a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme : les engagements actuels des pays ne sont pas sur la bonne voie pour contenir le réchauffement climatique à 1,5°C, un objectif essentiel pour éviter les pires impacts des changements climatiques. Le dernier rapport de l'ONU Climat indique que les plans d'action climatique actuels mèneraient à une réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre de seulement 2,6 % d'ici 2030 par rapport à 2019, loin du seuil de 43 % recommandé par le GIEC pour limiter le réchauffement.
Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a exprimé sa profonde inquiétude face à l'inaction et à l'insuffisance des politiques actuelles. Selon lui, la pollution aux niveaux actuels conduit à un "naufrage humain et économique" sans précédent. Ce constat alarmant est appuyé par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui rapporte que les concentrations de gaz à effet de serre, notamment de CO2, ont atteint des niveaux records en 2023.
Malgré la mise à jour des objectifs climatiques par 34 pays, dont l'Union européenne et le Brésil, les perspectives restent sombres. Un autre rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a souligné que, même si toutes les promesses de réduction des émissions étaient tenues, le réchauffement planétaire atteindrait 2,6°C d'ici la fin du siècle, bien au-delà des objectifs de l'Accord de Paris.
Alors que la COP29 se concentrera notamment sur le financement de l'action climatique, l'urgence de revoir et de renforcer les ambitions des contributions nationales est plus pressante que jamais. La directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, a averti que, sans une mobilisation mondiale massive, l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C sera bientôt hors de portée.