Un terrain vague et poussiéreux jonché de nids-de-poule et de déchets. Voilà ce qui fait office, à Boumerdès, de lieu d’apprentissage et d’examen des candidats à l’obtention du permis de conduire.
Chaque jour, ils sont des dizaines, entre apprenant (e)s et propriétaires d’auto-écoles, à fréquenter «cet endroit où on est censés former de bons chauffeurs afin de limiter les accidents de la route». Situé près de la gare routière, l’espace est utilisé par les auto-écoles des communes de Coro, Tidjllabine, Thénia, Ammal, Béni Amrane, etc. «Cela fait des années que nous réclamons l’aménagement d’un lieu adéquat pour que nous puissions travailler et recevoir les candidats dans de bonnes conditions. En vain.
Pourtant, nous ne demandons pas la lune. Nous payons les impôts et autres charges et cela relève de notre droit le plus absolu», dira Laid Mihoubi, représentant des auto-écoles, soulignant que cette situation affecte directement le processus de formation des conducteurs. «Le jour d’examen, certains arrivent très tôt et angoissés et attendent parfois de longues heures à l’air libre sous la chaleur ou parfois la pluie avant de passer le test.
Dans d’autres wilayas, les circuits de conduite sont dotés de sanitaires pour les deux sexes», ajoute-t-il, précisant que la wilaya compte 7 circuits pour plus de 150 auto-écoles. «Le seul circuit aménagé est celui de Boudouaou. Les autres sont dans un état critique», déplore-t-il encore, relevant la nécessité de remédier à cette situation. L’Etat doit, selon lui, accorder davantage d’attention au volet formation, à présent négligé bien que le facteur humain soit cité comme la première cause des accidents de la route.