Au premier jour de la réouverture des frontières avec la Tunisie dans la wilaya de Tébessa : Un afflux timide dans l’attente du grand rush

16/07/2022 mis à jour: 00:01
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La cérémonie symbolique était au rendez-vous (Photo el watan)

Le wali de Tébessa Mohamed El Baraka Dehadj et le gouverneur de Kasserine en Tunisie, Rédha Rokbani se sont rencontré hier vendredi 15 juillet sur la limite des frontières entre l’Algérie et la Tunisie à Ras Laayoune, située à 35 km de Tébessa.

Ils ont partagé des messages de bienvenue après avoir échangé les drapeaux des deux pays. Un moment fort aussi pour cette algérienne qui revient de Tunisie après 9 mois d’absence. «J’ai eu les larmes aux yeux en vivant ce moment fort qui a débuté par une accolade hautement symbolique entre les deux walis, nous vivons un moment de fraternité. Cette décision prise par les deux présidents a montré combien les deux peuples sont attachés l’un à l’autre», a-t-elle lancé. 
 

Pour le wali de Tébessa, les frontières entre les deux pays n’avaient jamais été fermées, puisque le transport des marchandises via les postes frontaliers s’est poursuivi même en pleine pandémie et l’histoire des deux pays ne date pas d’aujourd’hui, évoquant le massacre de Sakiet Sidi Youcef où les deux peuples avaient enregistré une page immortelle de leur histoire commune. «Nous fêtons un grand événement, la réouverture des frontières pour que les Tunisiens et Algériens puissent échanger des visites. 

Comme vous avez pu le constater il y a eu un échange des cadeaux de grande qualité soient les deux emblèmes des deux pays. Entre l’Algérie et la Tunisie, c’est une histoire qui ne date d’aujourd’hui. La réouverture de frontières nous a permis de puiser le sens de la fraternité, de la solidarité et des stimulants pour renforcer les liens entre les deux pays frères», a déclaré le gouverneur de Kasserine, Rédha Rokbani. 
 

Depuis le 15 juillet à minuit jusqu’à 14h de l’après-midi d’hier, plus de 200 voitures ont franchi les frontières des deux pays à travers les quatre postes frontaliers de la wilaya de Tébessa, selon une source douanière. Un afflux timide selon les uns, alors que des douaniers affectés au poste de Bouchebka, soutiennent que c’est à partir de la deuxième semaine après la réouverture de frontières que les postes frontaliers grouilleront de touristes algériens en partance et en provenance de la Tunisie, puisque les vacances des Algériens commençaient toujours après l’affichage des résultats du bac. 


Manque d’informations

Une femme rencontrée au poste frontalier de Bouchebka et qui s’apprêtait à aller en Tunisie pour un rendez-vous médical a dû rebrousser chemin à défaut d’un pass vaccinal ou d’un PCR. «J’ai été interdite de passer parce que je n’ai pas fait une PCR et le passe vaccinal en ma possession n’est pas valide. Donc il va falloir attendre, moi qui ai tant attendu la réouverture des frontières pour une visite médicale», a-t-elle fait savoir.

 Un autre citoyen s’est plaint du manque d’information. «On ne savait pas qu’on demande le test PCR au niveau des postes frontaliers. Chose que j’ai apprise ce matin ; je devrais faire un PCR à mon retour en Algérie. Donc avec une famille de 5 personnes je vais payer 1000 dinars tunisiens soit 70.000 DA rien que pour le PCR qui coute 170 DT», soutient-il. La plupart des touristes rencontrés au poste frontalier de Bouchebka dans la wilaya de Tébessa, lors de cette première journée de la réouverture des frontières se plaignent du manque d’informations concernant le passe sanitaire. L’on apprend que le wali de Tébessa a été saisi du problème et il a décidé de prendre les choses en main. 

La fermeture des frontières terrestres en mars 2020 entre les deux pays a pénalisé plusieurs milliers de Tunisiens qui s’alimentaient en produits alimentaires dans les villes algériennes et des millions d’Algériens qui avaient l’habitude de passer leurs vacances d’été en Tunisie. Les familles, ayant des proches en Algérie et en Tunisie, ont été également impactées par cette mesure.
 

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