La métropole, dans la plaine de la Békaa, célèbre pour ses temples romains et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, fait face à une situation dramatique.
L'histoire de Baalbeck et de l'hôtel Palmyra illustre une résilience touchante dans un contexte de guerre et de désolation. Rabih Salika, le gardien de cet établissement légendaire, demeure un symbole de fidélité envers le passé glorieux de la ville et l'esprit de résistance de ses habitants. Malgré le bruit des bombardements et l'évacuation progressive des résidents, il persiste dans son rôle, préservant un lieu chargé d’histoire où jadis ont séjourné de grandes figures comme Charles de Gaulle et Lawrence d'Arabie.
La vie dans Baalbeck, autrefois prospère grâce au tourisme attiré par ses ruines romaines, semble figée. L'afflux de visiteurs a chuté drastiquement, les rues jadis animées sont désertées, et même le marché central ouvre à peine une heure par jour. La plupart des habitants, comme Racha al-Rifaï, ont quitté la ville, soit pour protéger leurs familles, soit par crainte des raids israéliens qui visent désormais des zones résidentielles et commerciales. Le maire, Moustafa al-Chall, tente de maintenir un semblant de normalité avec des moyens très limités, malgré les défis liés aux infrastructures endommagées et à la sécurité.
Ce conflit n'affecte pas seulement les gens, mais aussi le patrimoine de Baalbeck, qui comprend certains des vestiges les plus impressionnants de l'architecture romaine, avec des temples dédiés à Jupiter et Bacchus. Les frappes récentes à proximité des ruines inquiètent profondément, car elles risquent de fragiliser ces monuments anciens et d’altérer leur état de conservation, affectant un trésor culturel de l’humanité.
Les témoignages des habitants, comme celui d'Hussein al-Jammal, reflètent un profond attachement à leur terre et à leur communauté. Bien qu'il ait envoyé sa famille en sécurité, Hussein reste pour aider les seniors de son quartier, montrant ainsi un fort sens du devoir et de la solidarité dans l'adversité.