Le Pr Puisieux, président du directoire de l’institut dédié au cancer, a estimé sur RTL qu’il fallait une politique «nationale et européenne» pour renforcer notre indépendance «dans le domaine scientifique».
Alain Puisieux, président du directoire de l'Institut Curie, a déclaré mardi que de nombreux chercheurs, français, européens et même américains, frappaient à la porte de l'institut pour tenter de quitter les États-Unis en raison des attaques du gouvernement Trump contre la science. Il a souligné que les décisions brutales de cette administration représentaient une menace pour la démocratie, la science étant un pilier fondamental de toute société. Ces mesures risquent d’affecter non seulement les États-Unis, mais aussi le reste du monde, la recherche reposant sur des partenariats internationaux et de grands programmes collaboratifs.
L’Institut Curie tente d’accueillir ces chercheurs, mais fait face à des contraintes qui limitent ses capacités. Alain Puisieux a insisté sur la nécessité d’une politique nationale et européenne pour répondre à cette situation, mentionnant des discussions en cours avec l’Inserm et le CNRS.
Selon lui, la situation scientifique actuelle reflète en partie la situation géopolitique, obligeant l’Europe à renforcer ses capacités non seulement en matière de défense, mais aussi dans les domaines scientifique et médical.
Vendredi, des scientifiques français ont exprimé leur solidarité avec leurs homologues américains, dénonçant un sabotage de la recherche par l'administration Trump. Ils ont mis en garde contre le risque de voir un mouvement similaire émerger en France. Leur mobilisation s’inscrivait dans le cadre du mouvement « Stand up for science », lancé par de jeunes scientifiques américains et accompagné de manifestations aux États-Unis.