Soins de support pour assurer une meilleure qualité de vie des patients cancéreux» est le thème de la quatrième journée scientifique, à laquelle ont pris part de nombreux paramédicaux, organisée hier par l’Association des infirmiers en cancérologie (AIC) du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC).
Les soins qui regroupent une panoplie de gestes méritent d’être soutenus par une organisation particulière autour d’une équipe multidisciplinaire, a déclaré Hassen Tamourt, vice-président et porte-parole du conseil scientifique de l’AIC. «Cette discipline nécessite une attention particulière, car la prise en charge des patients cancéreux ne se limite pas au traitement thérapeutique. Il s’agit de tout un parcours de soins qui doit être organisé afin d’accompagner les patients et leur offrir les meilleures prestations», a déclaré M. Tamourt à l’ouverture des travaux, tout en rendant hommage à tous les paramédicaux à l’occasion de la Journée internationale de l’infirmier, célébrée le 12 mai de chaque année.
Le porte-parole de l’Association a tenu également à souligner que l’accomplissement de cette tâche, qui consiste à améliorer les conditions de prise en charge et accompagner les patients en fin de vie, nécessite une formation adéquate des équipes dans les soins palliatifs. «C’est également mettre en place une organisation à tous les niveaux pour justement permettre à ces patients de mourir dans la dignité.
Il est important d’avoir une équipe pluridisciplinaire prête à prodiguer ce type de soins tout en étant en empathie avec ces patients», a-t-il souligné, en insistant sur la formation, notamment en éducation thérapeutique pour «accompagner des patients dans leur parcours de soins dès l’annonce du diagnostic, la prise en charge psychologique jusqu’aux soins palliatifs», a-t-il ajouté.
Pour ce faire, le vice-président de l’AIC estime que l’infirmier a besoin d’être valorisé et il faut codifier les gestes en mettant en place des mesures incitatives à travers la révision du statut particulier de ce corps paramédical. La formation diplômante en soins palliatifs est indispensable, selon Zoubida Ouznaoui, Professeur de l’enseignement paramédical (PEPM). Elle appelle à l’inscription d’un module en soins palliatifs dans le cursus de formation initiale paramédicale. «Les diplômés de l’école paramédicale ignorent les techniques de soins palliatifs qui constituent un parcours important dans la vie du patient.
On ne doit pas s’arrêter juste au module de cancérologie et à la théorie», a-t-elle insisté tout en plaidant pour la création des unités exclusivement pour les soins palliatifs. «Ces patients, qui ont une fin de vie aux besoins spécifiques, doivent être accompagnés par un personnel qualifié speed, loin des autres patients en cours de soins en chimiothérapie.
Ces deux catégories de patients doivent être prises en charge séparément», a-t-elle précisé. Il faut prévoir, selon elle, une organisation institutionnalisée de ces soins de support pour tenter d’apporter une amélioration à l’état général de ces patients.