Assemblées locales : Le spectre des blocages plane toujours

13/01/2022 mis à jour: 15:45
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Plus d’un mois après l’annonce des résultats par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), les tractations entre les élus s’éternisent dans certaines communes et font planer le spectre des blocages de nombreuses assemblées.

De nombreuses assemblées locales (APC et APW) ont éprouvé toutes les peines du monde à se faire installer, près de deux mois après les élections locales du 27 novembre dernier. Le principal écueil réside dans l’absence d’une liste majoritaire et de consensus autour d’un candidat.

Plus d’un mois après l’annonce des résultats officiels par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), les tractations entre les élus de certaines communes s’éternisent et font planer le spectre des blocages de nombreuses assemblées.

Les partis politiques incriminent, quant à eux, le dernier amendement du code communal et de la nouvelle loi électorale. Selon eux, l’ancien code attribue d’office le poste de président de l’assemblée à la liste ayant obtenu le plus de voix, sans tenir compte de la majorité, alors que le nouveau code introduit de nouvelles règles qui sèment le flou.

Outre l’absence de consensus entre les listes électorales, des recours demeurent toujours en suspens devant le Conseil d’Etat. Jusqu’ici, le nombre des assemblées locales installées demeure infime. Là encore, tout ne se passe pas comme prévu. En effet, l’installation de certaines assemblées s’est déroulée dans un climat de tension ou a suscité l’opposition des citoyens.

A titre d’exemple, des organisations de la société civile de la commune d’El Biar (Alger) ont réclamé «l’intervention urgente» du wali afin d’installer une nouvelle équipe à la tête de la localité. La loi prévoit que les assemblées locales doivent être installées au plus tard huit jours après la proclamation officielle des résultats. «Dans les huit jours qui suivent la proclamation définitive des résultats des élections, les élus sont conviés par le wali pour l’installation de l’assemblée populaire communale», stipule l’article 64 de la loi relative à la commune.

«Dans les cinq jours qui suivent son installation et sous la présidence du doyen d’âge des élus, l’assemblée procède à l’élection du président de l’Assemblée populaire communale», est-il précisé. Aussi, la même loi définit les étapes à suivre pour l’élection du président de l’APC. Selon l’article 65 de la même loi, dans le cas où aucune des listes n’a obtenu les 35% au moins des sièges, toutes les listes peuvent présenter chacune un candidat.

Et en cas d’égalité des suffrages, «est déclaré élu le candidat le plus âgé». Pour rappel, quelque 35% des électeurs avaient voté pour désigner leurs représentants communaux et départementaux, lors de ce troisième scrutin sous le règne du président Tebboune. Le chef de l’Etat avait qualifié ce scrutin de «dernière étape pour l’édification d’un Etat moderne», promettant de bâtir «un Etat économiquement fort» dans un cadre de «démocratie et liberté du citoyen».

Le FLN était arrivé en tête avec 5978 sièges APC qui lui donnent la majorité absolue dans 124 APC et une majorité relative dans 552 autres. L’ex-parti unique a aussi gagné 471 sièges APW. Le RND, pour sa part, a gagné 4584 sièges, avec une majorité absolue dans 58 APC et une majorité relative dans 331 autres. Au niveau des APW, ce parti a obtenu 366 sièges sur 23 050 possibles.

Les listes indépendantes arrivent en troisième position avec 4430 sièges APC et 100 sièges APW. Au total, 115 230 candidats étaient en lice dans les 1541 communes, et ils étaient 18 910 postulants à se disputer les sièges départementaux dans 58 wilayas.

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