L’assemblée générale ordinaire de l’Union des éditeurs arabes (Arab Publishers Association) s’est donc tenue le 30 janvier au Caire. L’ordre du jour portait sur l’élection des membres du conseil (de l’Union des éditeurs arabes) comptant 32 issus de tous les pays arabes.
Ainsi, Ahmed Madi, président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL)-algérien- s’est rendu spécialement pour cet événement double (la foire du livre et l’élection du conseil). Cette rencontre est importante. L’Algérie, le SNEL a, de fait, un membre désigné et un autre élu, soit deux membres siégeant au sein du Conseil de l’Union des éditeurs arabes.
A ce propos, Ahmed Madi, président du Syndicat national des éditeurs du livre, de retour à Alger, nous déclarera : «En tant que président du SNEL, j’ai désigné le jeune secrétaire général du SNEL, Yasser Abou Yahia Meziane (Dar El Fikr Al Arabi, Alger) et j’ai élu Sadek Bourbiaâ (éditions Alpha Doc), deuxième vice-président du SNEL).
Et il a été élu à 226 voix. C’est-à-dire, classé 4e au sein de l’Assemblée des de l’Union des éditeurs arabes, et ce, grâce aux adhérents du SNEL participant à la Foire internationale du livre au Caire et grâce aux éditeurs arabes qui nous ont fait confiance et voté pour le SNEL, représentant l’Algérie.
Donc, l’Algérie a officiellement deux sièges dans cette assemblée, tout comme l’Egypte, le Liban, la Syrie, la Jordanie ou encore l’Arabie Saoudite.»
Un partenariat panarabe solide
Ahmed Madi, président du Syndicat national des éditeurs du livre, très enthousiaste par rapport à cette synergie panarabe cordiale et voire fraternelle : «Notre but, à titre de Syndicat national des éditeurs du livre, est d’effectuer, réaliser et consolider un partenariat efficient avec les pays arabes en matière de coédition, exporter du livre à l’international, permettre aux éditeurs, dans exception, à participer à tous les salons du livre à travers le monde arabe et le monde, inciter et procéder à des rentrées de devises, avec le soutien et l’adhésion du gouvernement et du ministère concernée, encourager la traduction, multiplier les expériences et les échanges en organisant des ateliers de formation, d’écriture, de création, des résidences littéraires, des communications et des conférences communes et mixtes… »
Suppression des taxes sur la matière première
A titre d’exemple, cette rencontre provoquée par Ahmed Madi, président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL). Il a réuni les présidents des unions des éditeurs de Libye, Mauritanie et de Tunisie, du Maghreb. Président ce «mini-meeting», Ahmed Madi leur a soumis une série de propositions portant sur le transfert, le transport et l’acheminement du livre à travers le Maghreb, par voie terrestre, la création de gisements d’emploi local et itinérant.
«Il s’agit d’économie. Il peut aussi, venir, ici, en Algérie, imprimer leurs livres (les éditeurs mauritaniens, tunisiens et libyens). Pour ce faire, il faut que l’Etat nous soutienne. Comment ? Il faudra supprimer l’imposition de l’ordre de 35% sur les matières premières entrant dans l’industrie du livre ( pâte, encre, colle…)…Il faut que l’Etat supprime cela. Et l’éditeur, l’imprimeur, le distributeur, le libraire et même le lecteur en bénéficieront. Et le livre sera tout simplement accessible.
Ailleurs, où chez nos voisins, la Libye, la Tunisie, la Mauritanie, le livre est exonéré de ces taxes.
Ainsi, qu’en Europe et à travers le monde, on exonère le livre on le soutient… Il y a trop de bureaucratie entravant l’exportation du livre algérien. Il existe des règlements et des dispositions concernant le livre qui ne sont pas appliquées au niveau du ministère du Commerce en matière d’exportation du livre. Comme son transfert, transport et acheminement. Le ministère du Commerce ne soutient pas le livre. On considère l’édition comme une quantité négligeable. Comme exporter du carrelage. Vous savez, nous avons une importante communauté algérienne à travers le monde qui est avide de lecture et qui a soif d’autrices et auteurs algériens, jeunes et anciens, francophones, arabophones et amaziphones.
Le droit à la culture garanti par la Constitution
Ainsi, nous demandons l’intervention du président de la République pour soutenir le livre et les éditeurs… N’oublions pas qu’il existe un texte dans la Constitution algérienne : le droit à la culture et à la création. Un droit garanti par la Constitution. L’Union des éditeurs arabes se compose d’associations, d’unions et de syndicats disséminés à travers le monde arabe. Elle est représentée par un membre au sein du conseil d’administration.
Et le nombre des membres élus est égal à celui des représentants des associations. Les membres du Conseil d’administration de l’APA (Arab Publishers Association) sont 32 membres, quinze membres représentent les syndicats d’éditeurs arabes et quinze sont élus lors de la réunion de l’Assemblée générale, se tenant au Caire (Egypte)
. L’Arab Publishers Association est une organisation indépendante représentant les éditeurs arabes au niveau officiel des pays arabes et celui international en entretenant des relations professionnelles avec leurs homologues en matière de culture, d’édition, d’industrie du livre et de la lecture. L’APA a pour objectif de défendre et de développer l’industrie de l’édition arabe-digitalisation, réduction des droits douaniers… et de protéger les droits de propriété intellectuelle et se s’outiller contre la censure, ainsi que la défense de la culture arabe dans toutes ses composantes et à travers sa riche diversité.
Aux dernières nouvelles, le ministre égyptien de la Culture, Inas Abdel Dayem, a annoncé la prolongation de la durée de la 53e Foire internationale du livre du Caire (Egypte), ayant débuté le 26 janvier, et ce, jusqu’au 7 février au lieu du 6 février au Centre égyptien d’expositions et de conférences internationales du Caire.
La 53e Foire internationale du livre du Caire est placée sous le thème «L’identité égyptienne» et l’hôte d’honneur de l’édition 2022 est la Grèce.
A titre posthume, un grand hommage sera rendu à Abdel Tawab Youssef Ahmed Youssef, éditeur, traducteur et auteur égyptien ainsi qu’à son compatriote, le romancier Yehia Haqqi.