Arbitrage/ VAR : Premier et deuxième choix

14/02/2022 mis à jour: 04:15
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La FIFA est en train d’étudier les moyens de réduire la facture de la vidéo assistant referee (VAR). Elle s’est rendue compte qu’elle ne peut la généraliser à toute la planète et à l’ensemble des associations membres de la FIFA. 

Des expérimentations sont menées ici et là pour voir s’il y a moyen de diminuer le coût de cette opération. Dès le départ, la FIFA avait annoncé la généralisation de la VAR partout dans le monde où existent des compétitions majeures (locales, continentales et mondiales). Le retour d’écoute n’a pas été celui espéré par les initiateurs de la VAR au niveau de l’instance faîtière du football mondial. 
 

La technologie adoptée pour réduire les erreurs d’arbitrage a un coût que beaucoup de Fédérations n’ont pas les moyens de supporter. Mis à part les grands championnats (tous européens) et compétitions majeures (la Coupe du monde de la FIFA, la Ligue des champions en Europe et à un degré moindre en Asie, et accessoirement les tournois continentaux comme dernièrement la CAF, la Coupe arabe, le reste du football mondial peine à se doter de l’outil technologique qui reste, presque exclusivement, l’apanage de Hawk-Eye, une société britannique. 

Des chiffres communiqués par la FIFA démontrent que l’utilisation de la VAR coûte 6 millions d’euros par an. Presqu’une vingtaine de sociétés, toutes européennes, se partagent le marché des expérimentations qui sont menées en Europe et qui ont pour finalité de trouver des moyens pour réduire la facture. Cela passera obligatoirement par la réduction drastique des moyens matériels utilisés. La FIFA veut des «produits» moins coûteux pour installer la VAR dans des pays où les compétitions ne permettent pas d’engranger beaucoup de bénéfices. 

Des Fédérations pilotes ont été choisies par la FIFA pour expérimenter l’option de réduire les équipements (matériel) sans trop altérer le «produit». C’est une gageure. C’est-à-dire là, par exemple en Europe, où la VAR nécessitera beaucoup de matériels, d’appareillages et de personnels, où le football comme produit augmente les gains, les moyens technologiques utilisés seront toujours revus à la hausse. 
 

Par contre, dans les contrées où le football ne génère pas de grandes ressources financières, il faudra se satisfaire d’un service minimum juste pour dire que la VAR est utilisée. Des sociétés sont en train de prospecter partout dans le monde pour capter des marchés avec des annonces genre : «On garantit avec moins de caméras (par exemple 4 sur 8) d’offrir un produit de qualité». L’Algérie fait partie des clients qui sont démarchés par une entreprise suisse (Dartfish) qui, selon une source proche de la FAF, «est déjà en négociation avec la partie algérienne». 

A titre d’exemple, la FAF s’est inscrite sur la plateforme FIFA VAR pour bénéficier de l’aide financière promise par cette dernière. 

Cinq étapes ont été initiées pour l’installation de la VAR. 1- Trouver et négocier avec un partenaire technologique reconnu par la FIFA (Dartfish en la circonstance). 2- Désigner le directeur de projet (côté algérien) et un instructeur principal VAR (deux anciens arbitres). 3- Assurer une formation entre 4 et 6 mois. 4- Le programme doit être approuvé par la FIFA. 5- Suivi et accompagnement par la FIFA. La formation nécessitera une session globale de 75 heures. On croit savoir que la Fédération algérienne de football (FAF) a lancé des appels d’offres et des sociétés françaises, portugaises, suisses et britanniques seraient intéressées par le marché algérien. 
 

En prévision du match retour Algérie-Cameroun, le 29 mars prochain à Blida, la Fédération compte utiliser la VAR 3 à 4 fois en championnat national, comme test avant le match de barrage au mois de mars prochain.  Yazid Ouahib

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