L’arbitre international Mounir Bitam a relancé la Fédération algérienne de football (FAF) sur son cas resté en suspens depuis l’affaire de sa suspension. Dans une correspondance adressée au président de la FAF le 29 décembre 2021, citant en référence la lettre adressée à la même partie le 7 août 2021 ainsi qu’une seconde lettre au président de la Fédération, 28 février 2021, portant «demande de réintégration en qualité de membre de la FAF» où l’arbitre international souligne : «Je vous demande de bien vouloir prendre acte de ma réintégration au sein de la FAF, dans la mesure où aucune sanction n’a été constatée dans mon dossier et que j’ai été sanctionné abusivement».
Pour rappel, l’affaire Bitam s’est produite en 2014 et a été tranchée en 2019. Avant la fin de la mandature de l’ancien Bureau fédéral, Mounir Bitam a menacé de recourir aux instances compétentes et habilitées à traiter ce type d’affaires.
Il a été invité à une réunion au siège de la fédération où il s’est réuni avec un juriste et le secrétaire général de la FAF qui lui ont signifié : «Au niveau du service juridique de la FAF, nous n’avons aucune décision de suspension vous concernant. A partir de là, votre sanction est nulle et non avenue». Il se trouve que Mounir Bitam est en attente d’une décision officielle de réintégration au sein de la FAF. Il se doute bien qu’il y a quelque chose d’anormal dans cette affaire.
Il clarifie : «Après des années de silence et d’injustice, la FAF m’a signifié que je n’ai pas fait l’objet d’une sanction. La preuve, la fédération avoue qu’il n’existe aucun document étayant ma suspension. J’ai attendu plus d’un an pour que cet aveu se matérialise par une réintégration que j’attends toujours. Las d’attendre et ne voyant rien venir j’ai décidé de continuer à me battre contre l’injustice.
Quelque part on me mène en bateau. D’un côté la FAF dit qu’il n’existe aucun document prouvant ma sanction et de l’autre cette même partie a fourni des documents contraires à ce qu’elle avance aujourd’hui, c’est-à-dire des documents à charge contre moi. Ils sont dans le dossier au niveau du TAS d’Alger. Le mot de la fin : on s’est moqué de moi. Ma dernière correspondance au président de la FAF, le 28 février 2021, est sans ambiguïté. Soit la FAF me blanchit, me rétablit dans mes droits sinon je vais récupérer la décision du TAS et je contre-attaque. Tous les éléments de cette affaire sont en ma faveur».