Arbitrage : Fait historique lors de cette CAN

20/01/2022 mis à jour: 04:14
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Salima Radhia Mukansanga devient la première femme africaine à diriger un match dans la CAN ! Deux faits majeurs ont marqué l’histoire de la CAN 2021 au Cameroun.

Le premier est celui relatif à l’utilisation de la VAR depuis le match d’ouverture, et le deuxième c’est la décision innovatrice et non moins courageuse de désigner une équipe d’arbitres femmes, y compris à la salle de contrôle de la VAR (une Marocaine) à l’effet de diriger le troisième match Zimbabwe - Guinée comptant pour la troisième journée décisive et qualificative pour les huitièmes de finale.

C’est en 2008 alors qu’elle était lycéenne, même si son penchant sportif était pour le basket-ball, que la Rwandaise Salima Radhia Mukansanga (34 ans) commença sa fabuleuse histoire passionnelle et son amour  voué au sifflet et à l’arbitrage laquelle obtiendra une année plus tard (2009) son certificat d’arbitre et enfilera enfin sa première tenue de referee.

Cette licenciée en soins infirmiers et sage-femme gravit rapidement les étapes menant vers la plus haute marche de la pyramide arbitrale par une discipline à toute épreuve, une condition physique irréprochable, une assiduité exemplaire et un zeste d’autorité nécessaire pour booster son potentiel autoritaire.

A 34 ans, la Rwandaise cumule déjà une forte expérience à l’échelle mondiale pour arriver au summum de la compétition mondiale lors de la Coupe du monde féminine disputée en 2019 en France et l’été dernier lors des JO de Tokyo. Sa manière d’officier est agréable à suivre car sa gestuelle, son expression corporelle et ses rapports de communication avec les joueurs sur le terrain devront faire école car elles dissipent toute tentation conflictuelle.

Avant de diriger comme directrice de jeu, Salima Mukansanga a déjà assuré, une semaine plus tôt la mission de quatrième arbitre lors de la confrontation Guinée-Malawi.

Pour la direction historique de ce Zimbabwe-Guinée, elle a développé un arbitrage technique plus que satisfaisant avec d’entrée une bonne prise en main maitrisant tous les contours du terrain. Elle a signifié tout au long du match six avertissements tous justifiés et opportunément notifiés.

Elle a combattu, avec flair, esprit alerte et attentif, l’agressivité, l’antijeu et le comportement antisportif. Les trois buts marqués sans la moindre réserve. Un bel exemple pour les autres pays africains à faire confiance à leurs femmes arbitres et ne pas les spécialiser uniquement au rôle de 4e arbitre ! 

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