Le marché couvert Boumezzou de la place du 1er Novembre, au centre-ville de Constantine sera, enfin, fermé à partir de l'après-midi d'aujourd'hui pour des travaux de réhabilitation.
Cette décision a été prise par la commune de Constantine suite au rapport alarmant des services du Contrôle technique de la construction (CTC). Selon le P/APC, Charaf Bensari, le CTC a souligné en gras dans son rapport la nécessité de la fermeture immédiate du marché, avec interdiction de circuler à l'intérieur et aux alentours. Le même organisme a recommandé également d'installer des balises de sécurité, surtout que le risque d'effondrement du reste du parapet de l’esplanade située au-dessus du marché persiste. «Nous avons tout barricadé, y compris la terrasse.
L'activité à l'intérieur du marché sera suspendue à partir de l'après-midi de ce dimanche 30 avril. Nous avons donné du temps aux commerçants pour liquider leurs marchandises. Lundi matin, le marché sera carrément fermé», a déclaré M. Bensari à El Watan.
Et de poursuivre qu'une étude approfondie sera lancée pour la réhabilitation de cette infrastructure historique. Interrogé sur le sort d’environ 200 commerçants du marché, dont une partie d’entre eux refuse de quitter les lieux, le P/APC explique : «Nous allons discuter ce volet avec le wali de Constantine et voir s'il y a une possibilité d'inscrire le projet dans un cadre d'urgence. Nous avons déjà un bureau d'études de la commune, mais je rappelle qu'il s'agit d'un monument historique nécessitant une étude et des travaux spécifiques.
D'autant plus que nous allons tout refaire, y compris l'assainissement.» Le même responsable n’a pas voulu se prononcer sur la délocalisation des commerçants, car, selon ses dires, le lieu de transfert temporaire n'a pas été encore déterminé. Il a tenu à préciser que les concernés seront dans l'obligation de quitter les lieux, après la signature officielle de la décision de fermeture. D’autant plus, ajoute-t-il, seulement 125 commerçants ont des contrats avec la commune.
Pour le reste, il s'agit de vendeurs illicites occupant des tables sur les passages à l'intérieur du marché. En quelque sorte, ils n'ont aucun droit pour réclamer quoi que ce soit. Cependant, le P/APC a promis de revoir leur situation après la réhabilitation des lieux. «Tout dépendra de la conception du marché, qui sera complètement rénové. Maintenant, je ne peux pas me prononcer, tant que rien n'a été déterminé, ni le budget de cette opération, ni la durée des travaux, ni le bureau d'études, ni les lieux de transfert des commerçants. J'espère que cette situation ne prendra pas beaucoup de temps», a-t-il indiqué.
Pour rappel, le marché Boumezzou, construit dans les années 1930, s’est totalement dégradé, menaçant la vie des citoyens. Mercredi dernier, une partie du parapet de l’esplanade s'est effondrée sur le parking à proximité du quai. Quatre véhicules de tourisme ont été endommagés. Heureusement, il n’y a pas eu de victimes.