Le bras de fer entre le maire et certains élus de l’Assemblée va créer une situation de blocage qui n’arrange en rien les intérêts des administrés.
L’APC de Sidi M’hamed s’achemine inéluctablement vers à un blocage qui va mettre les intérêts des citoyens de la commune dans une torpeur certaine. La situation actuelle, qui prévaut au sein de cette Assemblée, prend des allures de prémices à un gel d’activité qui aura un impact, du moins négatif, sinon catastrophique sur les attentes des administrés, qui sont sabordés par une tension continue entre le P/APC et les élus de l’Assemblée.
Ces derniers dans une ultime démarche, qu’ils considèrent comme salvatrice, en appellent aux autorités compétentes pour destituer le maire, qui d’après eux, s’est accaparé toutes les prérogatives et écarté les élus de la gestion des affaires de la commune. Dans un communiqué adressé à l’opinion publique, 15 de ces élus ont fait part de leur refus catégorique de «continuer à travailler et de composer avec l’actuel président d’APC».
Ce refus s’est exprimé par la récusation de l’ordre du jour lors de la deuxième Assemblée extraordinaire qui a été tenue au siège de l’APC le 19 juin. D’après les élus signataires du communiqué, «le refus est motivé par un certain nombre de facteurs, dont l’opiniâtreté du P/APC qui continue de menacer les élus de l’Assemblée, ainsi que le non-parachèvement par la commission des finances de l’étude de tous les points programmés à cet effet.
S’ajoute à cela, la non-levée des réserves mentionnées dans le document de passation de consigne entre l’ancien et l’actuel P/PAC. L’intervention de parties étrangères à l’APC. Ces dernières entravent le travail de l’exécutif et n’hésitent pas à user de menaces et de méthodes d’intimidation à l’encontre des élus. Pis encore, ces personnes étrangères à l’APC, utilisent les moyens de cette dernière avec la bénédiction du maire.
Par ailleurs, nous dénonçons, par la même la dilapidation de l’argent public chose qui est totalement inadmissible», lit-on dans le document. «Sur ce, nous informons l’ensemble des citoyens de la commune, que nous restons à leur service en dépit de toutes ces entraves mises sur notre chemin par le P/APC, y compris celles ayant trait aux orientations de ce dernier à l’endroit des fonctionnaires disant de ne pas travailler avec les élus de l’assemblée», concluent les élus.
Nous avons pris attache avec Lotfi Selami, président de l’APC de Sidi M’hamed qui récuse tous ces propos, qu’il qualifie de «sans fondement» et «symptomatiques d’une machination pour me destituer, car je veux faire face dans le cadre de la nouvelle Algérie à toutes formes de maraudage des deniers publics, dans le seul et unique but de servir les citoyens qui m’ont donné leur confiance», rétorque-t-il.
Et de préciser : «D’ailleurs, les reproches qui me sont faits ont été tous écartés par une commission d’enquête que les services de la wilaya ont diligenté à cet effet. Entre-temps, j’ai invité les élus frondeurs au dialogue, en vain.»