Des scientifiques australiens vont étudier l’impact du changement climatique sur le courant le plus puissant de la planète, a annoncé hier l’Organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO), l’agence scientifique australienne.
Une équipe de scientifiques passera plus d’un mois à bord du navire de recherche Investigator pour étudier comment le courant circumpolaire antarctique contribue à la fonte des plates-formes glaciaires, a indiqué la CSIRO. Benoit Legresy, responsable scientifique du voyage à la CSIRO, a déclaré dans un communiqué que le courant a toujours empêché les eaux chaudes d’atteindre l’Antarctique et de faire fondre la glace, mais que la chaleur s’est rapprochée du pôle.
«Le courant circumpolaire antarctique génère des tourbillons et des dynamiques à plus petite échelle que nous essayons de comprendre et qui sont les principaux responsables de l’infiltration d’eau chaude vers le pôle», a-t-il expliqué. «Cinq portes de flux de chaleur tourbillonnaire, ou points chauds, ont été identifiées autour du cercle antarctique et servent de porte d’entrée à la chaleur vers le Sud.
Nous allons rechercher ces petites caractéristiques qui, selon nous, expliquent la chaleur qui s’infiltre dans les eaux polaires», a poursuivi M. Legresy.
Outre l’étude des points chauds, le voyage permettra également de vérifier pour la première fois les images de l’océan Austral prises par le satellite Surface Water and Ocean Topography, lancé par la NASA en collaboration avec le Centre français d’études spatiales en décembre 2022.