Les deux principaux marchés de fruits et légumes et de poissons du chef-lieu de wilaya de Annaba ainsi que plusieurs autres de proximité dont le fonds de commerce appartient à la commune ont baissé rideau, hier. Ils ont entamé une grève générale au lendemain des majorations des charges concernant le bail commercial des box allant, selon eux, jusqu’à 400%.
Aux marchands de fruits et légumes, se sont joints les commerçants ayant des magasins au rez-de-chaussée du plus important marché du centre-ville (marché «Francis»). Eux aussi sont entrés en grève pour les mêmes motifs. «Ces dernières années, nous avons souffert du manque d’activité lié à la pandémie de coronavirus, notamment les confinements récurrents. Nos chiffres d’affaires sont en deçà de la moyenne, enregistrée dans un passé récent.
Dès son élection à la tête de l’Assemblée populaire communale de Annaba, le maire a décidé d’augmenter quatre fois les loyers, dont les montants sont disproportionnés avec notre activité commerciale. On aurait aimé le voir venir engager des mesures sécuritaires dans ces marchés, proies des voleurs, et prendre en charge l’insalubrité des lieux avant de passer à la révision astronomique des baux», se sont plaints, hier, à l’unanimité, plusieurs commerçants joints par El Watan. Les protestataires, qui ont maintenu la grève toute la journée d’hier en dépit de l’intervention du P/APC, menacent de passer à des actions plus radicales pour faire revenir le maire sur sa décision.
Contacté pour avoir sa version quant à cette grève sans préavis des marchands de fruits et légumes, Youcef Chouchène, le nouveau président de l’APC de Annaba, n’était pas disponible. «Je suis en réunion à la wilaya, je vous rappellerai», nous a-t-il répondu.
Face à cette situation inédite, les habitants de Annaba ont éprouvé, hier, des difficultés à s’approvisionner en fruits et légumes et viandes. Ultime solution, ils ont eu recours aux marchands ambulants pour satisfaire à leurs besoins alimentaires.