L’Angola s’est préparée normalement, c’est à dire sans grands moyens à la CAN-2024 qui est, rappelons-le, sa 8e participation sur 34 éditions. Hier, contre l’Algérie, les Palancas Negras ont aligné la plus jeune sélection d’Angola de tous les temps.
C’est aussi la première fois dans l’histoire de la sélection qu’il y avait 17 joueurs évoluant à l’étranger. La direction de la sélection a été confiée au Portugais Pedro Gonçalves qui a débuté sa carrière à l’Academia de Alcochete du Sporting Club du Portugal, lui qui avait déjà mené l’Angola aux huitièmes de finale de la Coupe du monde U-17 de la FIFA (2017, Brésil), puis entamé un cycle avec l’équipe première de l’Angola.
Le pays connaît d’énormes difficultés économiques résultant de la situation intérieure générale, marquée par une extrême dépendance au pétrole et une plus grande attention et un plus grand investissement dans l’équipe seniors féminine de handball, au détriment des autres disciplines.
Avant le départ en Côte d’Ivoire, la fédération s’est concentrée sur la régularisation des engagements avec les joueurs, tels que les primes de matchs en souffrance et les paiements des indemnités journalières qui sont souvent retardés, ce qui se reflète dans l’engagement passif des athlètes et qui, à la fin du camp d’entraînement à Dubaï, aura culminé avec le règlement des comptes.
Le stage à Dubaï s’est tenu grâce à une invitation de la RDC à y disputer un match amical (0-0). Les Angolais ont profité pour organiser un autre match, contre Bahreïn (3-0). Ce dernier a culminé une série de quatre matchs nuls et vierges en matches officiels; avant cela, à l’invitation de l’Iran et sans 14 joueurs de l’effectif actuel, ils ont disputé un match d’entraînement (0-4) avec cinq nouveaux joueurs, sans toutefois pouvoir jouer leur jeu habituel.
Interrogé lors de la conférence de presse officielle avant le match contre l’Algérie, Gonçalves a reconnu que plusieurs revers avaient été surmontés, estimant que le match contre l’Algérie sera difficile. Selon lui, l’Algérie dispose de grands atouts et fait partie du premier rayon des favoris du tournoi.
L’entraîneur a reconnu que lors du dernier CHAN, en Algérie, ils ont pu contempler le développement du football algérien, félicitant ses dirigeants, entraîneurs et joueurs. Il a désigné le coach Djamel Belmadi, un ancien vainqueur de la CAN 2019, comme l’un des meilleurs sur le continent. Concernant l’effectif algérien, il a lâché : «Ce dont des joueurs dont la valeur reconnue est de classe mondiale, capables de gérer les rythmes de jeu, de créer du jeu interne et externe, avec des finisseurs de classe.
L’entraîneur angolais ajoute à ces considérations l’espoir que ces qualités encourageront les Angolais à lutter pour rivaliser avec les meilleurs. Ils veulent être compacts et compétitifs dans les processus offensif et défensif, s’efforçant de maintenir leurs idées sur le terrain, tout en reconnaissant la difficulté de maintenir ce rythme élevé. Il a ajouté que «nous restons sur 5 matchs sans aucun but inscrit. Le stage à Dubai nous a permis de bien travailler avec tout le groupe selectionné (23 joueurs retenus).
Nous devons être ambitieux et confiants en nos possibilités. La concentration devra être totale et de tous les instants. Nous devons être concentrés, car les équipes de notre groupe ont des faiblesses que nous devons exploiter». L’ Angola vise la qualification au second tour. Ce ne sera pas facile mais jouable.
Correspondance particulière