Amsterdam prend des mesures draconiennes pour contrôler l'impact du tourisme de masse sur la ville. Après avoir lancé une campagne contre les fêtes débridées, la capitale néerlandaise va encore plus loin en interdisant la construction de nouveaux hôtels sur son territoire.
Le conseil municipal a annoncé cette décision forte dans le but de préserver la qualité de vie des résidents et des visiteurs. Désormais, Amsterdam se veut être une "zone interdite" pour de nouveaux développements hôteliers, avec pour objectif de limiter le nombre de nuitées touristiques à 20 millions par an.
Les conditions pour l'implantation de nouveaux hôtels sont désormais plus strictes. Tout nouvel établissement ne pourra voir le jour que si un autre hôtel ferme ses portes, sans augmentation du nombre total de lits disponibles. De plus, les nouveaux hôtels devront répondre à des critères de qualité supérieure, en étant par exemple plus modernes ou plus respectueux de l'environnement. La ville encourage également les investisseurs hôteliers à choisir des emplacements en dehors du centre-ville.
Cette décision s'inscrit dans une stratégie plus large visant à limiter l'afflux massif de touristes et à réguler certains comportements, notamment en ce qui concerne la consommation de drogues dures. La maire d'Amsterdam, Femke Halsema, plaide en faveur d'une régulation de substances telles que la cocaïne et la MDMA, envisageant même un modèle médical pour l'accès à ces produits. Ces mesures s'ajoutent à d'autres initiatives prises par la ville, telles que l'augmentation des taxes de séjour, la réglementation stricte de la location saisonnière, l'interdiction de fumer du cannabis dans le Quartier Rouge, ou encore l'exclusion des bateaux de croisière du centre-ville.
Toutes ces actions visent à améliorer la qualité de vie des habitants d'Amsterdam et à réduire les impacts négatifs du tourisme de masse sur la ville, mondialement connue pour son dynamisme commercial et touristique.