Une dizaine de malades souffrants d’insuffisance rénale ont temporairement refusé de se brancher aux appareils d’épuration pour dénoncer par cet acte ce qu’ils ont qualifié de «conditions déplorables» dans lesquelles sont effectuées leurs séances au niveau du pavillon qui leurs est réservé au niveau du nouveau hôpital mixte, une infrastructure flambant neuve nouvellement inaugurée à Ammi Moussa, la capitale de l’Ouarsenis, à Relizane.
Les patients, mécontents, ont ainsi mis en péril leurs santé pour, disent-ils, «alerter les responsables du secteur sur les souffrances qu’ils endurent à chaque ‘branchement’». «Vaut mieux mourir que souffrir dans un établissement de santé et supposé nous soulagé» ont-ils souligné avec amertume. Fragilisés, les souffrants ont énuméré une série de manquements, entre autre l’absence d’un médecin spécialisé pour leur prise en charge, une situation qui les oblige, affirment-ils, «à rallier Relizane ou Chlef pour effectuer leurs consultations et leurs contrôles».
L’indisponibilité des réactifs utiles pour les analyses dont a besoin le malade avant et après la séance et les récurrentes pannes des appareils ont été aussi soulevées par les malades qui n’ont pas manqué, non plus, de dénoncer «la faible climatisation et leur privation de leur ration alimentaire».
Devant cette situation, qui a suscité la compassion des badauds qui se trouvaient dans les alentours, le directeur de l’hôpital est sorti leur parler et leur a promis de prendre leurs revendications en considération pour leur assurer une meilleure prise en charge.
Affaiblis par leur maladie et convaincus par les promesses du directeur, les hémodialysés ont regagné derechef leur pavillon pour entamer leurs habituelles séances.