Amérique latine : Le Brésil annonce son retour à l’Union des nations sud-américaines

09/04/2023 mis à jour: 03:45
APS
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Le Brésil a officiellement annoncé son retour, après quatre ans d’absence, à l’Union des nations sud-américaines (Unasur), un bloc né en 2008.

«Au moment où ses principales alliances internationales reprennent, le Brésil fera à nouveau partie de l’Unasur», conformément à un décret signé jeudi par le président Luiz Inacio Lula da Silva (gauche), a indiqué le ministère brésilien des Affaires étrangères.

Le décret promulguant le traité consultatif de l’Unasur, qui fait réintégrer le pays «dans le groupe créé lors du second mandat du président Lula», entrera en vigueur le 6 mai, précise le communiqué. Tout comme le Brésil, l’Argentine a également annoncé qu’elle reviendra dans le bloc.

L’Unasur, qui réunissait 12 nations sud-américaines en 2010, ne compte actuellement que la Bolivie, la Guyane, le Suriname et le Venezuela, en plus du Pérou, qui est suspendu.

L’objectif de l’Unasur, a fait observer le communiqué, «est de favoriser l’intégration des pays dans un modèle permettant une sorte de fusion des deux unions douanières existantes : Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) et CAN (Communauté andine des nations)».

Cette intégration, «outre le volet économique», doit «atteindre d’autres domaines d’intérêt : social, culturel, scientifique-technologique et politique», selon la même source.

Le 23 mars, à Saint-Domingue, le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, avait affirmé que son pays voulait «relancer l’Unasur sur de nouvelles bases», une organisation abandonnée ces cinq dernières années par la majorité des pays qui l’accusaient d’agir selon des considérations idéologiques.

En 2017, le bloc est entré dans une crise, lorsque ses 12 pays membres n’ont pas pu s’entendre sur un nouveau secrétaire général, une situation aggravée par les positions contradictoires sur la crise vénézuélienne.

La situation est devenue plus critique quand, en 2018, l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Paraguay et le Pérou, avec des gouvernements de centre-droit, dirigés par le président brésilien de l’époque, Jair Bolsonaro, ont suspendu leur participation et leur financement.

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