Les travaux de viabilisation et d’aménagement de la nouvelle zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Oued El Berdi, au sud de Bouira, sont dans leur phase finale.
Un délai supplémentaire de deux semaines a été accordé aux entreprises retenues. Le projet, qui a coûté près de 200 milliards de centimes, accuse un retard important. Les entreprises engagées en 2019 pour viabiliser les deux sites devaient livrer le projet dans un délai ne dépassant pas les 24 mois. L’anarchie et la manière avec laquelle ont été réparties les lots, notamment au niveau de l’ancienne zone d’une superficie globale de 225 ha, dont l’arrêté de création remonte à l’année 1979, a compliqué le travail des entreprises.
Divisée en 105 lots pour lesquels 83 opérateurs ont été retenus, les branchements et les agressions anarchiques et répétitives sur le réseau électrique, de gaz et d’AEP, ont retardé l’achèvement de l’opération. Le projet englobe plusieurs opérations, notamment la réalisation des voies d’accès et les trottoirs, le raccordement aux réseaux d’eau, d’électricité, de gaz et d’internet, en plus de l’aménagement d’un réseau d’évacuation des eaux usées et de l’éclairage.
Il faut retenir que le retard mis dans la réception du chantier est dû à l’anarchie avec laquelle ont été répartis les lots. Le constat est amer. Au niveau de la zone industrielle, les lots attribués à des «faux porteurs de projets» sont restés en jachère. L’opération d’assainissement du foncier industriel engagée par les pouvoirs publics s’est soldée par la récupération de près de 80 ha, a estimé le directeur de l’industrie et des mines (DIM), en rappelant que l’opération avait été engagée depuis l’année 2011.
Hormis quelques projets structurants et générant des centaines d’emplois et d’une valeur ajoutée à l’économie locale et nationale, à l’image des deux unités spécialisées dans la production pharmaceutique Biopharm et Magpharm, l’affectation d’importants terrains à des opérateurs, dont les fabriques tournent avec une dizaine d’employés, suscite des incompréhensions.
Présent samedi dernier, à l’occasion d’une sortie sur le terrain effectuée par le wali de Bouira, le directeur de la Société de distribution de gaz et de l’électricité (SDC) a soulevé les agressions opérées par des opérateurs sur le réseau électrique, pénalisant ainsi d’autres usines nécessitant une alimentation régulière de l’électricité. Il faut rappeler que le raccordement de quelques usines à l’énergie électrique avait été rendu possible grâce à un montage financier auquel ont contribué des porteurs de projets.