Amar Bendjama : «Il est primordial de garantir le droit des Palestiniens à un Etat»

28/07/2024 mis à jour: 09:23
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Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a affirmé vendredi que la seule voie pour mettre fin à la tragédie à Ghaza, soumise à agression génocidaire sioniste depuis près de 10 mois, était de garantir le droit inaliénable du peuple palestinien à créer son propre Etat indépendant avec El Qods Asharif comme capitale. 

«La seule voie pour mettre fin à cette horrible tragédie est claire comme de l’eau de roche, comme l’a proclamé avec audace le président de la République Abdelmadjid Tebboune : ''Nous devons garantir le droit inaliénable du peuple palestinien à son propre Etat indépendant, avec El Qods Asharif comme capitale légitime''», a déclaré M. Bendjama lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur «la situation au Moyen-Orient, y compris 
la question palestinienne» convoquée par l’Algérie, la Chine et la Russie. Il a notamment souligné qu’il s’agissait d’ «un impératif moral (et) d’une dette historique que l’humanité doit s’en acquitter de toute urgence». 

Ainsi, M. Bendjama a indiqué que la séance a été convoquée dans le but de «mettre en lumière la nécessité impérieuse d’unir nos efforts et de coordonner notre réponse face à la crise humanitaire qui sévit à Ghaza». «Notre réunion d’aujourd’hui est un signe d’espoir. Un espoir que nous pouvons mettre de côté nos divergences et nous unir dans notre humanité commune. 

Mais l’espoir seul ne suffit pas (et) le peuple de Ghaza a besoin de plus que de notre sympathie», a-t-il néanmoins souligné. Dressant un tableau noir de la situation qui prévaut à Ghaza, avec des enfants qui pleurent de faim et des hôpitaux inondés, M. Bendjama a appelé à «agir» face à une catastrophe qui «défie l’essence même de notre humanité». 

«Aujourd’hui, 96% des enfants et des femmes palestiniens sont confrontés à l’insécurité alimentaire à Ghaza. Les images d’enfants palestiniens faisant la queue pour avoir quelque chose à manger ou bien mangeant des feuilles d’arbres devraient remettre en question notre humanité et nous inciter à agir», a-t-il insisté, relevant que «l’histoire nous jugera». 

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a, en outre, dénoncé «les obstacles en matière d’accès et de distribution de l’aide alimentaire qui sont les faits de politiques» sionistes délibérées. Pour étayer ses propos, il a fait savoir que, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), lors des deux premières semaines de juillet, seuls 86 camions ont pu entrer à Ghaza au quotidien, bien moins que les 500 camions qui entraient dans l’enclave palestinienne auparavant. «Du fait d’un manque d’ordre et de sécurité les acteurs humanitaires peinent grandement à acheminer l’aide à Ghaza aux populations civiles», a-t-il également dénoncé, tout en soulignant que la responsabilité incombe entièrement à la puissance occupante qui s’attaque même à des Casques bleus ou à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

 «Viser l’UNRWA ou encore passer les menottes aux poignets d’employés de l’UNRWA, la seule agence humanitaire encore à même d’acheminer l’aide, voilà une autre facette de la politique menée par» l’entité sioniste, a-t-il ajouté. Citant également un rapport alarmant publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 16 juillet, selon lequel le poliovirus a été retrouvé dans les eaux usées de Ghaza, M. Bendjama a prévenu qu’il s’agit d’une autre menace silencieuse qui pourrait bien se matérialiser. «Le système sanitaire a été détruit et dans les décombres des hôpitaux et des cliniques, une nouvelle épidémie se profile à l’horizon. Il ne s’agit pas seulement d’une crise, c’est une catastrophe digne de ce nom», a-t-il déclaré. Afin de remédier à la situation humanitaire épouvantable  qui prévaut à Ghaza, M. Bendjama a expliqué que l’Algérie appelle à prendre plusieurs mesures.

 Il s’agit notamment d’«ouvrir tous les points de passage aux frontières, y compris celui de Rafah, qui devrait être géré exclusivement par l’Egypte et l’Autorité palestinienne (ainsi que) mettre en œuvre la résolution 2720 en dépêchant des observateurs à Rafah afin de garantir l’accès sans entrave de l’aide humanitaire». 

 

 

Hamas : «La feuille de route de M. Bendjama attend des mesures pratiques»


Le mouvement de la résistance islamique Hamas a affirmé, vendredi, que le discours du représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, devant le Conseil de sécurité de l’ONU exprime l’essence même du rôle demandé à la communauté internationale depuis plus de 10 mois, au cours desquels l’armée d’occupation sioniste a fait fi de toutes les lois et les us internationaux et des valeurs humanitaires. Commentant le discours du représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le mouvement Hamas a indiqué, par la voix de son représentant en Algérie, Youcef Hamdane, cité par l’APS, que la feuille de route présentée par M. Bendjama attend des mesures pratiques qui mettront fin à l’impunité perpétuée par l’occupation sioniste et imposeront un système pratique à tout un chacun. «Au cours des derniers mois, le Conseil de sécurité est resté incapable de prendre des mesures efficaces sur le plan humanitaire, et est encore plus incapable dans le domaine politique», a ajouté M. Hamdane.
Le mouvement s’était félicité, avant un mois, de la décision du Conseil de sécurité d’un cessez-le-feu, et avait envoyé ses propositions aux médiateurs en vue de trouver un terrain d’entente pour les négociations.  

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