Parcours du combattant jeudi à Tiaret. Direction, Tousnina, «la ville des eaux» située à 35 km du chef-lieu où le chef de l’exécutif accompagné du secrétaire général de la wilaya et du P/APW sont allés s’enquérir des travaux de projets de trois forages devant constituer des apports supplémentaires à même d’atténuer, relativement, la crise de l’eau.
Tenter plutôt de juguler la crise de l’eau à Tiaret et de quatre autres communes environnantes, notamment Rahouia et Mechraa Sfa où la distribution s’étale pour certains quartiers jusqu’à un jour sur quinze, voire au-delà pour certains autres. Une crise qui sévit avec acuité depuis l’été dernier, depuis que le principal pourvoyeur hydraulique, le barrage Benkhedda, a vu ses réserves chuter à leurs plus bas niveaux historique soit 1% (1,1 million de mètres cubes sur une capacité de 40 millions).
Au niveau de la station de pompage, des explications ont été fournies tant par le DRH que par celui de Sonelgaz concerné par un projet de raccordement électrique de 3 forages, dont deux ont été mis en service avec un apport escompté de 5000m3/jour, en attendant la mise en service du troisième forage à partir de Zouia (Tousnina).
Globalement, a-t-on déduit, Tiaret, avec ce nouvel apport hydrique, «les abonnés de l’Algérienne des eaux basculeront sur le 1 jour sur 6, alors que des apports nouveaux escomptés à partir du barrage devront élever la dotation de quelques mètres cubes supplémentaires», explique le wali.
Le responsable, tout en mesurant les attentes nombreuses de ses concitoyens, a voulu lancer un message d’espoir aux ménages à la veille du mois sacré, car, renchérit-il : «Nous ferons tout pour améliorer les apports et même la distribution en attendant des projets à moyen et à court termes.»
Une distribution qui devrait connaître un léger mieux dès cette semaine du fait de l’interconnexion des réseaux, dont ceux primaires, a encore expliqué Mounir Khodja, directeur de l’ADE. Ce jeune responsable signale que les populations de Si Djillali Benamar ont été soulagées puisque alimentées depuis Aïn Farrah, dans la wilaya de Mascara. «La distribution sera plus ou moins équitable», dira Ali Bouguerra, wali de Tiaret, bien que des fluctuations sont à craindre en attendant la solution idéale de voir Tiaret connectée sur l’eau de mer dessalée.
Avec des besoins s’élevant à près de 40 000 m3, il devient difficile de distribuer moins de 20 000 m3/jour avec des apports en surplus, alors que les capacités théoriques s’élèvent à 56 000 m3.
Certaines voix de plus en plus audibles ont même révisé leur rêve et font passer la disponibilité de l’eau, avant celui caressé longtemps, à savoir le dédoublement de la RN23 entre Tiaret et Relizane via l’autoroute Est-Ouest. C’est dire la crise et l’urgence de son règlement.