Depuis le mois d’août dernier, trouver un sachet de lait dans les boutiques est devenu une dure épreuve pour les citoyens à Constantine.
Ces derniers ont été surpris de l’indisponibilité de ce produit durant plusieurs jours dans tous les quartiers de la ville, alors que dans les points de vente de la laiterie Numidia, les quantités reçues ne couvrent plus la demande au point où l’on a décidé de ne vendre que deux sachets seulement par client au lieu de quatre précédemment.
«Cela fait presque vingt jours que nous vivons cette situation ; déjà durant la première semaine du mois de septembre nous n’avons reçu le moindre sachet de lait reconstitué et on se contente de nous livrer le lait de vache», nous a assuré un commerçant au centre-ville.
En fait la cause principale de cette situation est liée au stock de la poudre de lait ayant connu une nette régression, ce qui a influé sur la production journalière, comme nous l’a confirmé une source de la laiterie Numidia située à la zone industrielle de Chaâb Erssas, principal fournisseur de lait en sachet dans la wilaya.
«Depuis la fin du mois d’août et le début du mois de septembre, la production a été réduite à cause de ce problème qui persiste encore et dont on ne sait pas quand est ce qu’il sera réglé», ajoute notre source.
Des chaînes se forment tôt le matin devant les différents points de vente à Constantine, mais aussi dans sa banlieue et dans les communes de Hamma Bouziane, Didouche Mourad, Zighoud Youcef, El Khroub et surtout à Ali Mendjeli où la demande est très forte.
Même les laiteries privées qui bénéficient également de leurs quotas de lait en poudre n’arrivent pas à combler ce déficit. «Cela fait cinq jours que je viens chercher deux sachets de lait au point de vente de la laiterie Numidie se trouvant au niveau du marché couvert d’El Menia et à chaque fois je reviens bredouille car la livraison a été épuisée en quelques minutes», nous confie un père de famille.
Alors que les familles aux revenus modestes sont déjà laminées par la hausse des prix des produits de première nécessité, se retrouvant même incapables de se procurer la viande blanche, devenue un produit de luxe.
Ces même familles se retrouvent confrontées à une autre épreuve, ne pouvant plus assurer un verre de lait pour leurs enfants, et incapables d’acheter un paquet de lait en poudre de 540 DA.
Afin d’avoir plus de détails concernant cette pénurie de poudre, les solutions envisagées pour les prochains jours et pour combien de temps va encore durer cette situation, nous avons tenté de constater à plusieurs reprises la direction commerciale de la laiterie Numidia. Malheureusement, les services de ladite direction étaient injoignables.