Les robinets sont à sec à Guelma. Un curieux contraste avec toutes les pluies qui se sont abattues sur la région, soit 45,5 millimètres, rien que pour le week-end dernier. Ainsi, cela fait près de 6 jours que la distribution de ce précieux liquide n’a pas été opérée par les services de l’Algérienne des eaux (ADE), notamment à Guelma-ville.
«Je n’arrive pas à expliquer ce phénomène. Nous avons été pratiquement submergés par les pluies diluviennes, dans la nuit due jeudi à vendredi. Il suffisait de mettre un ustensile dehors pour le voir se remplir en quelques secondes. Mais les robinets et nos réservoirs sont restés résolument à sec et la situation devenait inquiétante. Et ça continue à ce jour», déclare un habitant de la ville visiblement agacé. Mais qu’en est-il au juste ? D’autant que le bassin versant du barrage de Hammam Debagh a charrié une quantité non négligeable d’eau alimentée par l’Oued Zenati et Bouhamdane et différents cours d’eau et ruisseaux.
«Ce que je peux vous confirmer c’est qu’il était programmé de procéder à la reprise du pompage durant le week-end dernier. Ce retour à une distribution devait intervenir après réajustement du programme passant de 5 à 6 jours d’intervalle», a indiqué, hier, la chargée de la cellule de communication de l’ADE. Quant à la perturbation, voire l’arrêt quasi-total de la distribution d’eau, la même source précise : «Les crues ont augmenté le taux de turbidité de l’eau qui a dépassé les 4000 NTU (unité de turbidité).
Ce qui a empêché le traitement de l’eau au niveau de la station de Hammam Debagh.» Notons enfin, et toujours selon la même source,s que la reprise du pompage des eaux destinées à l’AEP à partir du barrage de Hammam Debagh, notamment pour l’alimentation des quartiers et îlots d’habitations des communes de Guelma, Ben Djerrah, Houari Boumediène, Medjez Amar et Hammam Debagh, est tributaire de la décantation des eaux turbides. «Une reprise s’opérera progressivement», conclut notre interlocutrice.