Une conférence commémorative du 67e anniversaire de la bataille d'Issine s’est tenue mercredi à Alger, organisée par le forum du quotidien El Moudjahid en coordination avec l’association Machaâl Echahid. Cet événement a rendu hommage au soutien apporté par la Libye à la Révolution algérienne, tout en soulignant l'importance historique de cette bataille.
Saïd Mokadem, secrétaire général du Conseil de la Choura de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), a rappelé le rôle crucial de la Libye comme base arrière pour la révolution algérienne. Il a souligné que ce soutien a particulièrement dérangé les autorités coloniales françaises, qui ont riposté en 1957 par une offensive contre le village frontalier d'Issine.
Cette bataille, qui s'est déroulée du 3 au 5 octobre 1957, a été marquée par une embuscade tendue par les moudjahidine contre un convoi français à Djanet. Les combattants algériens s’étaient ensuite repliés en Libye, mais furent poursuivis et bombardés par l'armée française. Selon Mokadem, la bataille d'Issine a été déterminante pour briser le blocus colonial imposé aux régions du nord de l'Algérie.
En effet, les autorités françaises avaient érigé les lignes Challe et Morice dans le but de resserrer l’étau sur les moudjahidine et limiter leurs déplacements. Ces lignes représentaient des barrières infranchissables, mais la détermination des résistants algériens, renforcée par le soutien de la Libye, a contribué à lever ces restrictions.
L’écrivain et journaliste Mohamed Bouazara a évoqué les nombreux témoignages de figures historiques, telles que Abdelhafid Boussouf et Mohamed Salah Seddik, sur l’aide précieuse de la Libye durant la guerre de libération.
La conférence a également été l’occasion pour Mokadem de saluer le soutien actuel de l'Algérie à la Libye dans sa crise interne, soulignant la position ferme du président Abdelmadjid Tebboune en faveur d'une solution pacifique sans ingérence étrangère. La conférence a réuni des parlementaires, des moudjahidine, et des représentants d’organisations nationales, consolidant la mémoire historique partagée entre l'Algérie et la Libye.