Les conclusions de la cinquième rencontre de la commission conjointe algéro-française «Histoire et mémoire», tenue les 22 et 23 mai à Alger, seront dévoilées aujourd’hui à Alger, a rapporté, hier, l’agence officielle APS.
La commission conjointe algéro-française «Histoire et mémoire» animera, à partir de 14h, une conférence de presse au siège du Centre des archives nationales, lors de laquelle seront présentés les conclusions et résultats de la 5e rencontre de la commission conjointe algéro-française, a ajouté la même source.
Cette 5e rencontre de la commission mixte était une occasion pour les membres de cette instance d’avancer dans le traitement des axes du travail arrêtés depuis leur deuxième réunion tenue à Constantine. Ce nouveau rendez-vous était aussi une opportunité pour dissiper les malentendus entre les deux parties. Cette réunion entre les deux parties était précédée d’une série de visites dans des lieux historiques en Algérie, durant la période allant du 21 au 23 mai, comme ce fut le cas pour la précédente qui s’est tenue à Paris.
La 4e rencontre de la Commission conjointe, qui a eu lieu le 25 février dernier, avait permis à l’Algérie de recenser le patrimoine matériel pillé par le colonisateur français entre 1830 et 1962. Dans son communiqué rendu public en février dernier, la commission avait proposé d’abord des solutions pour la question des archives.
Elle avait conclu à la «restitution de 5 mètres linéaires d’archives de l’Algérie à l’époque ottomane, ainsi que la remise de 2 millions de documents numérisés des archives nationales d’outre-mer». «Tout comme elle s’est attelée à définir la période, la nature et la typologie de ces archives et documents numérisés.
La commission s’était également accordée sur la nécessité et l’utilité de définir un ordre de priorités dans la numérisation des fonds d’archives, à commencer par les archives militaires et diplomatiques du XIXe siècle», avait souligné le communiqué, ajoutant que certaines archives «progressivement découvertes et numérisées, pourraient faire l’objet de publications scientifiques».
La commission s’était également penchée sur la restitution des biens de l’Emir Abdelkader, d’Ahmed Bey et d’autres personnalités algériennes, tels que l’épée, le burnous, Le Coran et les canons de l’Emir Abdelkader, ainsi que des biens associés à Ahmed Bey et Laghouat. «La Commission se félicite de la proposition faite par des musées français, comme le quai de Branly ou le Louvre, de réaliser un inventaire des items provenant d’Algérie», lit-on dans le communiqué.
A propos de la chronologie, la Commission avait «préconisé de poursuivre l’élaboration d’une chronologie sur les différents aspects militaires, politiques, économiques, sociaux et culturels tout au long de la période coloniale (1830-1962), en commençant par le XIXe siècle».
La création de cette instance de dix membres chargée d’étudier les archives algériennes et françaises portant sur la période coloniale avait été annoncée en août 2022 à Alger par les présidents français, Emmanuel Macron, et algérien, Abdelmadjid Tebboune. Les propositions seront soumises aux deux chefs d’Etat.
Le président Tebboune avait indiqué que cette Commission aura à traiter la question liée à la mémoire «sous l’angle historique et non politique». Concernant le temps qui lui était imparti, le chef de l’Etat a précisé avoir évoqué avec son homologue français «un délai d’une année ou moins, si le travail est finalisé avant».