Le feuilleton Bakary Gassama n’est pas près de s’achever. Chaque jour qui passe apporte son lot d’informations et de surprises. Un ex-arbitre algérien, requérant l’anonymat, s’interroge sur «le rôle qu’auraient pu jouer le directeur de l’arbitrage de la CAF, le Seychellois Eddy Maillet, et le Mauricien Lim Kee Chong, instructeur CAF et FIFA dans le choix et la désignation de l’arbitre gambien Bakary Gassama pour diriger le match retour Algérie-Cameroun, le 29 mars 2022».
Ce propos est loin d’être innocent et éclaire d’un jour nouveau le processus de désignation des arbitres par la CAF et la FIFA. Lorsque la désignation de Gassama a été communiquée, des spécialistes de l’arbitrage africain ont vite conclu que «c’est la FIFA, et elle seule, qui a désigné Gassama pour officier le match Algérie-Cameroun».
Notre interlocuteur ajoute : «S’agissant des rencontres comptant pour les compétitions de la FIFA (Coupe du monde), c’est la CAF par le biais de son directeur de l’arbitrage, le Seychellois Eddy Maillet et le Mauricien Lim Kee Chong (instructeur CAF-FIFA) qui proposent à la commission des arbitres de la FIFA les noms des arbitres.
Selon des sources au sein du département que gère Eddy Maillet, le choix de Gassama s’est fait au Cameroun en marge de la clôture de la CAN organisée au pays des Lions Indomptables en janvier et février 2022». Il est bon de rappeler que le Mauricien est un habitué des voyages en Algérie où il effectuait des visites régulières pour encadrer des stages d’arbitres. Il était choyé, selon des arbitres algériens qui ont participé à des stages et séminaires organisés sous sa direction. A-t-il apporté sa caution au choix de Bakary Gassama et dans ce qui pourrait être un complot tramé contre l’Algérie ? Seule une enquête indépendante le déterminera.
Les responsables de l’arbitrage algérien devraient réviser leur attitude à l’égard des instructeurs étrangers qui sont reçus avec tous les honneurs en Algérie lorsqu’ils viennent diriger des regroupements ou séminaires à l’instar de l’Egyptien Issam Abdelfattah qui n’aurait pas bonne presse au sein même de l’arbitrage algérien.