Des routes de plusieurs lotissements d’habitation n’ont pas été goudronnées depuis des lustres. L’entretien laisse à désirer et la remise en état des routes après des travaux n’est jamais accomplie.
L’état déplorable des routes dans certaines communes de la capitale dénote du peu d’intérêt qu’accordent les responsables locaux au cadre de vie des administrés et à leur bien-être. En fait, le constat se décline en deux aspects inhérents à cette situation de déliquescence générale que connaissent les communes de la périphérie en particulier.
Le premier est relatif à l’absence totale du goudronnage, principalement dans les nouveaux lotissements. Le deuxième est lié à l’incapacité des collectivités locales à maintenir en permanence un processus d’entretien à même d’assurer la pérennité des infrastructures routières dans les quartiers et lotissements d’habitation.
A Dar El Beïda, mis à part les artères principales qui sont goudronnées, la plupart des venelles secondaires sont dans un piteux état. Que se soit au quartier Ben Khellil, à Abane Ramdane ou au lotissement Abderrahmane Taalibi, les automobilistes et autres usagers de la route déplorent l’état de dégradation de la chaussée.
«Notre APC est la plus nantie d’Algérie, et ce, grâce à la fiscalité. Cependant, cela ne s’est pas répercuté sur le cadre de vie des citoyens qui s’en trouve très altéré, notamment dans le domaine de l’entretien des routes. Ces dernières sont dans un état déplorable», confie un habitant du lotissement Abane Ramdane.
Finitions bâclées
Les routes d’autres quartiers de la capitale connaissent la même situation de dégradation. A Ouled Mendil, dans la commune de Tassala El Merdja, les routes n’ont pas été goudronnées depuis des lustres. Aucune fraction du lotissement n’a échappé à ce constat que les habitants dénoncent. «Ouled Mendil est un quartier tentaculaire.
En dépit de cette donne prépondérante, ses rues et ses venelles ne sont toujours pas goudronnées. Les automobilistes et les piétons pâtissent de cette situation, particulièrement en hiver, où il devient par moment difficile, voire périlleux d’emprunter la route», déplore un habitant du lotissement.
A Bordj El Bahri, le problème revêt un autre aspect, celui de la non-remise en état de la chausse après l’intervention des services de l’APC, de Seaal ou de Sonelgaz. C’est le cas de l’artère principale d’Alger Plage, qui commence à partir de la cité Cosider et aboutit au quartier les Ondines. Tout ce linéaire de chaussée a été sujet à des travaux d’assainissement.
Les travaux de finition ont été toutefois bâclés, et le goudron appliqué sur la chaussée a fini par se décoller. La surface de la route s’est littéralement affaissée sur toute la distance de la tranchée. «On est en droit de souligner qu’il n’y a pas eu de réserves lors de la réception des travaux.
Chose qui nous pousse à dire qu’il y a eu connivence», soutient un habitant de Bordj El Bahri. Ce ne sont là que des exemples qu’on peut extrapoler, car le problème concerne pratiquement toutes les communes de la capitale, d’où la nécessité que les collectivités locales revoient leur stratégie en matière de voirie et d’entretien des réseaux routiers.