Ait Rzine : Forte pression sur l’habitat rural

02/04/2023 mis à jour: 09:09
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Une demande sociale explosive et une contrepartie en logements au ras des pâquerettes. C’est, en substance, les termes de l’insoluble équation de l’habitat rural dans la commune d’Ait Rzine. 

En effet, selon les responsables de l’APC, le nombre de souscriptions à cette formule culmine à 1059 demandes, alors que le quota alloué à la commune n’est que de 50 unités. «Chaque jour que Dieu fait, nos services enregistrent de nouvelles demandes pour cette formule très prisée. 

Nous sommes littéralement submergés par cette masse de dossiers, dont des centaines sont en attente de traitement depuis sept ans», dira sur une pointe d’impuissance mêlée de dépit, un membre de l’exécutif communal. 

Et de plaider pour «une révision à la hausse de programmes alloués annuellement à la circonscription, afin d’absorber, ne serait-ce qu’une grosse partie de la demande». «Ceci d’autant plus, argumente-t-il, qu’Ait Rzine ne bénéficie pas des autres formules de logement social, tels que le LPL et le LPA, ce qui pousse nos concitoyens à se tourner vers le FONAL». 

D’aucuns parmi les attributaires appellent de leurs vœux la revalorisation de la subvention de 70 millions de centimes allouée, qu’ils trouvent «dérisoire». «A l’heure où une inflation à deux chiffres s’empare de tous les biens de consommation et des prestations de service, il s’avère impératif de doubler le montant de cette aide», tranche un bénéficiaire de Guendouze. Abondant dans le même sens, un autre bénéficiaire dira que «bien des attributaires FONAL n’arrivent pas à achever leurs projets immobiliers, à cause de cette subvention insignifiante, laquelle est parfois engloutie dans les seuls travaux de viabilisation de la parcelle de terrain destinée à accueillir la bâtisse». 

Un souscripteur au FONAL dont le dossier attend depuis de longues années un hypothétique traitement, nous confie son amertume : «Mes déboires durent depuis 2017, et au train où vont les choses, je n’aurais jamais la chance de jouir de cette satanée subvention», vitupère-t-il. Voyant le traitement de son dossier sans cesse repoussé à d’improbables horizons temporels, un père de famille du village Taourirt Ouabla, lance désabusé : «la poisse me colle à la peau, car je n’en finis plus de cohabiter avec la misère. L’espoir d’étrenner un logement tient de l’utopie, au vu de la liste des souscripteurs qui s’allonge démesurément».

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