L’aire de détente, qui se trouve à la forêt de Ben Merad, dans l’est de la capitale, ne dispose ni de gestionnaire ni d’agents de sécurité encore moins d’agents d’entretien. Ce petit bois, qui compte nombre d’équipements de puériculture et d’aménagement, est très fréquenté par les familles, notamment en ces jours du mois sacré de Ramadhan.
Néanmoins, en l’absence de tenancier dans ces espaces remarquablement aménagés, des jeunes se sont autoproclamés gérants du lieu. Cette situation s’est répercutée négativement sur la réputation de la forêt, qui, entre temps, est devenue insalubre et mal famée. L’absence d’agents d’entretien a fait que les carrés du jardin sont devenus très sales.
Des sachets et des bouteilles en plastique jonchent les allées du bois lui conférant des allures de décharge publique. «Il est vrai que la forêt s’est métamorphosée avec la réalisation de ces aménagements. Néanmoins, l’absence d’agents d’entretien a rendu les lieux insalubres. Il y a des poubelles un peu partout, mais elles doivent êtres vidées périodiquement, ce qui n’est pas le cas. Les ordures débordent de toutes parts et finissent par former des monticules.
C’est dommage, car les pouvoirs publics ont dépensé beaucoup d’argent pour réaliser les aménagements et doter la forêt de tels équipements, pour qu’ensuite l’entretien fasse défaut», déplore un visiteur. Outre l’absence d’agents d’entretien, les agents de sécurité sont également absents. Cette situation est devenue favorable pour certains jeunes délinquants qui en ont fait, notamment durant la nuit, un lieu de débauche. «Les portails de la forêt ne sont jamaisfermées.
La nuit tombée, des délinquants élisent domicile dans les entrailles de la forêt pour s’adonner à toutes sortes de déviations. Ces jeunes allument des feux et consomment de la drogue. Les allées de la forêt sont vertes non pas de végétation mais de bouteilles et de canettes de bière», témoigne un habitant du voisinage. L’absence d’un responsable devant imposer une organisation dans cette forêt a permis à certains jeunes de proposer des Quads à la location. «C’est une forêt dédiée à la détente et à la villégiature, il est inadmissible d’autoriser des motos de rouler sur les allées de la forêt, qui, plus est, mettent la vie des promeneurs en danger, notamment celle des enfants», déplore un visiteur.
Par ailleurs, la forêt, ne disposant pas d’aire de stationnement, les visiteurs se garent devant le portail principal. Pour ce faire, ils doivent empiéter sur les rails du tramway pour pouvoir garer leurs véhicules à proximité de l’entrée. Cette manœuvre peut s’avérer périlleuse. «Il y a de l’espace dans l’autre versant de la Route nationale, mais il n’y a pas de passerelle qui relie les deux côtés.
Ce qui oblige une partie des automobilistes à garer leurs voitures devant le portail en roulant sur une dizaine de mètres sur la voie du tramway, ce qui représente un danger avéré», explique-t-il. Et de conclure : «Les pouvoirs publics ont commencé par donner en location des locaux se trouvant à l’intérieur du bois, mettant ainsi la charrue avant les bœufs. Il fallait, avant même l’ouverture de cet espace de détente, mettre en place des agents de sécurité et d’entretien. Leur absence pourrait remettre en cause la vocation de cette forêt.»