Il y a 5 ans, le 7 juillet 2018, disparaissait Ahcene Lalmas qui pour beaucoup de témoins de son époque (1962-1974) est le meilleur joueur qu’a enfanté le football algérien depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. La seule évocation de son nom réconcilie les amateurs de football toutes générations confondues.
Son ami et coéquipier en club (CRB et en équipe nationale), Selmi Djillali, le «Brésilien» a résumé ce qu’était «cet immense joueur qui est pour le football algérien ce qu’à été Pelé pour le football brésilien et mondial». De 1963 jusqu’à 1973, Ahcene Lalmas à brillé au firmament du football national et maghrébin. Quel grand footballeur il était ! Son talent était immense. Ceux qui ont joué avec lui, contre lui et ceux qui ont eu la chance de le voir jouer ont toujours dit la même chose.
C’était le meilleur. Au jeu tronqué des comparaisons entre les époques et les générations, son nom est toujours au hit-parade. Il n’a pas bénéficié de la chance d’embrasser une carrière professionnelle qui lui tendait les bras, mais qui malheureusement ne s’est pas réalisée pour des raisons liées au contexte de l’époque (les joueurs de moins de 28 ans n’avaient pas le droit de partir jouer à l’étranger).
Cela n’a pas empêcher l’enfant de Birmandreis (1943-2018) de faire une grande carrière en Algérie ponctuée de nombreux titres collectifs et individuels avec le CR Belouizdad et les clubs où il est passé ( GS Hydra, en minimes 1955- 1956, l’OMR, 1963, CRB (1964-1973), NAHD et IR Santé juste avant sa retraite internationale sous la direction du roumain Také Makri, ex-coach de Kouba à l’époque parainné par Sonatrach.
Le 7 juillet 2023, il aurait eu 80 ans. Son nom, son histoire et sa légende resteront à jamais liés à l’histoire du football algérien. Et de quelle belle manière. Il a pris sa retraite de footballeur il y a 49 ans et des Algériens se souviennent toujours de lui. En 1968, lors de la CAN organisée par l’Éthiopie, il a été désigné meilleur joueur du tournoi avec Luciano le régional de l’étape. Des clubs européens et des entraîneurs de renom ont fait le pied de grue pour l’attirer dans leurs filets. Ils ne sont jamais parvenus à leur fin parce que l’Algérie n’a jamais accepté de le laisser partir.
Depuis le 8 juillet 2018, il repose au cimetière de Garidi où des milliers d’Algeriens l’ont accompagné dans son voyage vers sa dernière demeure. Son étoile brillera éternellement dans le ciel du football algérien.