Les participants à la réunion constitutive du réseau thématique de l’agriculture saharienne, tenue dimanche au Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA) de Biskra, ont affirmé que la création de ce réseau constitue "une nécessité urgente pour la concrétisation de la sécurité alimentaire".
Dans son intervention à l’occasion, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT), Mohamed Bouhicha, a indiqué que la création de ce réseau qui œuvrera à la mise en œuvre des outputs de la recherche scientifique du service du développement de l’économie nationale, est devenue "une nécessité urgente en tant qu’espace de concertation entre les chercheurs et les acteurs de l’agriculture saharienne face aux défis mondiaux de l’alimentation notamment après la crise du Covid-19 pour développer les productions agricoles notamment stratégiques à l’instar des céréales".
Ce réseau, a-t-il dit, dont le noyau est constitué durant cette rencontre permettra aux chercheurs, compétences, experts, opérateurs économiques et entreprises du pays et autres de l’étranger de se concerter et d’instaurer un climat favorable pour surmonter les entraves qui freinent le développement des diverses filières de l’agriculture saharienne, apporter une valeur ajoutée à l’économie nationale et répondre aux besoins de la société et exigences de la sécurité alimentaire.
La création de ce réseau est d’autant plus importante qu’elle vient accompagner l’intérêt de l’Etat pour le développement du secteur agricole et amener l’université et les centres de recherche à assumer leur rôle d’accompagner la transition économique en cours dans le pays, a considéré de son côté Dr. Bachir Benarba, directeur de l’Agence thématique de recherche dans les sciences de la santé et de la vie, qui a précisé que les défis géostratégiques imposent à la recherche scientifique d’impacter le terrain et de faire des propositions pour la concrétisation de la sécurité alimentaire.
Dr. Aïssa Mefedjekh directeur des études à la DGRSDT au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, a souligné que ce réseau sera institué par arrêté ministériel après élaboration du cahier de charges préliminaire et sera constitué de compétences au sein d’un conseil élargi qui dégagera entre 20 et 25 membres qui composeront la commission de coordination.
Le réseau œuvrera, a-t-il fait savoir, à mettre en exécution les recherches présentant un caractère prioritaire et à prendre en charge les préoccupations des laboratoires de recherche tout en constituant une référence en matière de recherche et de publication des résultats de recherche.
Cette rencontre a regroupé des enseignants chercheurs des universités, des experts, des représentants d’institutions de recherche spécialisées, des responsables d’entreprises et partenaires économiques et sociaux de différentes régions du pays et a donné lieu à des interventions et débats sur le rôle de ce réseau, sa structure et ses missions.