Afrique du Sud, l’école Mamelodi Sundowns

03/02/2024 mis à jour: 20:13
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Avec huit titulaires évoluant aux Mamelodi Sundowns, une des meilleures équipes du continent,  l’Afrique du Sud bénéficie d’une cohésion rare en sélection pour aborder son  quart de finale de CAN contre le Cap-Vert, aujourd’hui (21h00) à Yamoussoukro. 

Les «Bafana Bafana», c’est toute la défense des Mamelodi, plus  la moitié de son milieu de terrain et la moitié de son attaque. Hugo Broos, le sélectionneur belge de l’Afrique du Sud, déjà sacré à la  tête du Cameroun en 2017, ne bouge quasiment pas son onze de base, malgré la  chaleur en Côte d’Ivoire. 

Il s’appuie sur des joueurs qui se connaissent  parfaitement, les «Brésiliens», comme on les appelle, car ils jouent en maillot  jaune à parements verts et shorts bleus, comme la «Seleçao». Ils viennent de  remporter la toute première African Football League, la Ligue fermée voulue par  la CAF, et le club a gagné la Ligue des champions en 2016. Mamelodi règne aussi sur Mzansi, le terme utilisé dans les townships pour  Afrique du Sud , ayant remporté les six derniers championnats, avec l’ossature  de l’équipe nationale. 

Les Sundowns ont récupéré, il y a un an et demi, Ronwen Williams, de  Supersport United, un autre club de Pretoria.  Trop vieux, Zwane ? - Il dirige une défense 100% Mamelodi.  Si Siyanda Xulu, de Supersport, a joué le premier match en charnière avec  Mvala, qui a été très bon contre le Maroc (2-0) en 8es de finale, Kekana a pris sa place dès le deuxième match et ne l’a plus lâchée. 

Au milieu, Sphephelo Sithole, un des deux seuls à jouer en Europe, à Tondela, au Portugal, partage la récupération avec l’infatigable Teboho Mokoena  des Sundowns, auteur du sublime coup franc direct pour achever les Marocains. Thapelo Morena, évoluant au club de la capitale sud-africaine, joue plus haut sur l’aile droite avec l’AfSud. Il joue peu aux Mamelodi, quatre  titularisations en 16 journées de championnat, mais est titulaire avec la  sélection. 

Le côté gauche est animé par un des rares expatriés, Percy Tau, champion  d’Afrique avec Al-Ahly, le géant du Caire, buteur sur penalty contre la Namibie  (4-0).  En attaque, Evidence Magkopa, premier buteur face aux «Lions de l’Atlas»,   est le seul représentant dans le onze de base des Orlando Pirates.  L’autre attaquant, Themba Zwane, est un cas particulier. A 34 ans, le coach  Hugo Broos ne comptait pas sur lui initialement, l’estimant trop vieux. 

Les «Brésiliens» 

Mais ses constantes bonnes performances et la pression médiatique l’ont  poussé à le rappeler. Son sens du but agit toujours, comme sur son doublé contre les voisins namibiens.  Mais il a difficilement 90 minutes dans les jambes. A la CAN, il joue les 20 dernières minutes. Aux Mamelodi, il est titulaire un match sur  deux.  Il y a encore des «Brésiliens» sur le banc, comme Thapelo Maseko, remplaçant sur l’aile gauche et aussi buteur contre les «Brave Warriors» de Deon Hotto, avant-centre de la Namibie et... des Mamelodi, ou Terrence Mashego,  zéro minute à la CAN et remplaçant aux Sundowns. 

Le club, aussi appelé Masandawana, le mot d’argot du township pour coucher de soleil (sundown en anglais), est devenu très puissant depuis que le  président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, en est le patron, en 2004. Il a fait venir des grands noms sur le banc, le Français Henri Michel, le  Bulgare Hristo Stoitchkov ou le Néerlandais Johan Neeskens et a construit une machine à gagner, doublant les deux géants de Soweto, les Pirates et les Kaizer  Chiefs. 

Mamelodi est le nom d’un des plus grands townships de Pretoria, la capitale administrative de Mzansi. La devise des «Bafana Ba Style» (les «Garçons stylés» en setswana), est «Pas  d’autre limite que le ciel» («The sky is the limit»), avec un index pointé vers  le haut sur l’écusson. Toucher le ciel, ce serait remporter une deuxième CAN, après 1996.      

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