La police sud-africaine a annoncé hier l’arrestation de 95 Libyens après un raid dans une ferme qui semble avoir été utilisée comme camp militaire, rapporte l’AFP. L’opération de police a eu lieu tôt dans la matinée près de la ville de White River, dans la province de Mpumalanga (nord-est), à environ 360 km à l’est de Johannesburg, a-t-elle précisé.
«Le site était présenté comme un camp d’entraînement pour une société de sécurité, mais à première vue, il s’agit d’une base militaire», a ajouté le porte-parole de la police, Donald Mdhluli. «Les 95 personnes arrêtées sont toutes de nationalité libyenne et sont actuellement interrogées par les autorités compétentes», a indiqué la police sud-africaine.
De son côté, le ministre de la Sûreté et de la Sécurité de la province de Mpumalanga, Jackie Macie, a déclaré devant des médias que ces hommes sont arrivés en Afrique du Sud en avril dernier et prétendaient suivre une formation pour devenir agents de sécurité. Cependant, ils «n’ont pas respecté» les conditions fixées dans la délivrance de leur visa, a-t-il déclaré. Ces hommes sont soupçonnés d’être liés à plusieurs plaintes pour harcèlement déposées par des habitants ces derniers mois, et les autorités interrogent les membres du groupe dans le but de les renvoyer dans leur pays d’origine, a ajouté J. Macie.
«Le propriétaire de l’entreprise de sécurité est un ressortissant sud-africain», a encore indiqué D. Mdhluli, sans donner davantage de précisions.
Les responsables sud-africains resteront en contact avec les autorités libyennes au sujet du groupe, a-t-il indiqué. «Nous les soupçonnons de délits graves parce que nous avons reçu de
nombreuses plaintes de la communauté pour des cas de viol notamment», a-t-il affirmé.
Le raid a été lancé deux jours après que les autorités ont reçu des renseignements sur le site, a indiqué ce responsable. «Nous prenons très au sérieux toute menace à la sécurité et à la stabilité de notre province et de notre pays», a déclaré le commissaire par intérim de la police de Mpumalanga, le général Zeph Mkhwanazi, dans un communiqué.