L’affaire du maillot de la Renaissance Sportive de Berkane (Maroc) continue d’alimenter l’actualité footballistique en Algérie et au Maroc. Chaque acte et action des parties (fédérations et clubs) concernées par cette affaire sont abondamment commentés.
Comme chacun le sait, la Fédération algérienne de football (FAF) a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS de Lausanne ) pour faire annuler la décision de la commission inter-clubs de la Confédération africaine de football (CAF) d’autoriser le club de Berkane de porter des maillots floqués d’un message politique.
Les statuts, règlements, directives et autres chapitres des textes interdissent tout produit avec un message politique. Clair et précis. La CAF, sollicitée par Berkane, club marocain, a marqué son accord à la demande de Berkane de porter un maillot avec un message politique. Jeudi dernier, la Fédération algérienne de football a déposé une requête auprès du TAS pour invalider l’accord donné à Berkane de jouer contre l’USM Alger avec un maillot comportant un message politique.
La requête de la FAF devant le TAS a été validée par le TAS. Dans la forme, elle a été acceptée. Toutes les conditions requises ont été remplies par la partie algérienne. Dans la foulée, ses avocats ont sollicité le TAS pour entamer une procédure accélérée dans le traitement de l’affaire, en mettant en relief le calendrier de la compétition interclubs organisée sous l’égide de la CAF.
Mardi, le TAS a informé la FAF qu’il n’accèdait pas à la demande de la FAF conformément à son règlement article 48 alinéa 7 des compétitions interclubs qui précise que «l’appel ou le recours au TAS n’est pas suspensif». Les avocats le savent. Ils n’ont pas demandé un effet suspensif. Beaucoup se sont empressés de clamer que le TAS a débouté la FAF.
C’est faux. La preuve, dans les heures qui ont précédé la publication du communiqué du TAS, ce dernier a fait savoir à la Fédération marocaine qu’elle a jusqu’au 3 mai prochain pour répondre aux questions soulevées par la FAF.
Le Tribunal arbitral du sport a signifié dans sa missive à la Fédération marocaine qu’elle a jusqu’au 17 mai prochain, dernier délai, pour répondre, via un mémoire, à toutes les questions soulevées par la partie algérienne.
Mieux, dès la réception de la missive du TAS, les avocats de la partie marocaine ont entamé les contacts avec les avocats étrangers mandatés par la FAF afin de leur fournir les informations demandées. Donc, c’est faux de prétendre que le TAS a débouté la FAF et l’USM Alger. Bien au contraire, l’affaire suit son cours normal.