Le premier adjoint socialiste à la mairie de Paris a vivement critiqué les réactions de certains membres de son propre camp concernant l'interdiction des vêtements religieux à l'école au nom de la laïcité.
Emmanuel Grégoire a déploré que « la gauche soit tombée dans le piège » de cette question. Il a qualifié la gauche de « la plus bête du monde » pour s'être divisée et avoir centré son attention sur cette question plutôt que de se rassembler pour défendre l'école publique.
Au sein de la gauche, le Parti Socialiste (PS) et le Parti Communiste Français (PCF) ont plutôt soutenu l'interdiction, tandis que La France Insoumise (LFI) et Europe Écologie Les Verts (EELV) se sont opposés à cette mesure en la qualifiant de « discriminatoire ». Les Insoumis ont même annoncé leur intention de saisir le Conseil d'État.
Emmanuel Grégoire a réaffirmé son opposition à tout signe religieux ostentatoire à l'école. Il a également critiqué la communication du ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, estimant que cette mesure était déjà prévue par la loi de 2004. Selon lui, tout cela est une manœuvre pour éviter les véritables enjeux liés à l'école.
Le premier adjoint à la mairie de Paris a souligné que l'État devrait plutôt investir davantage de ressources, offrir un meilleur accompagnement aux élèves et revaloriser la profession enseignante. Il a exprimé des doutes quant à la réalisation de la promesse d'avoir « un professeur devant chaque classe » à la rentrée. Il a évoqué des tensions importantes en matière de recrutement et a précisé qu'il faudrait attendre la fin de la première journée de cours pour en avoir le bilan.
En ce qui concerne l'annonce du ministre de l'Éducation de lancer rapidement une « expérimentation » sur le port de l'uniforme à l'école, Emmanuel Grégoire a qualifié cette idée de « diversion » par rapport aux véritables enjeux. Il a souligné qu'il y a des problèmes plus importants à traiter, tels que la baisse du niveau scolaire, la discrimination, la ségrégation et l'attrait de la profession enseignante.