Depuis sa mise en ligne, ChatGPT fait peur. Sa capacité de répondre et de générer du contenu en quelques minutes craint sur plusieurs métiers et industries. Son développement rapide et ses versions améliorées successives l’ont fait tomber dans plusieurs polémiques dont la dernière date de ce vendredi où il a été bloqué dans le premier pays européen : l’Italie.
En effet, le robot conversationnel ChatGPT, développé par OpenAI, est actuellement au cœur d’une controverse en Italie. Les autorités italiennes ont décidé de bloquer le service en raison de plusieurs violations de la règlementation européenne sur la protection des données (RGPD).
Cette décision soulève des interrogations sur l’avenir de l’intelligence artificielle en Europe. Dans le détail, c’est le non-respect du RGPD est la principale raison de ce blocage.
Les autorités italiennes ont identifié plusieurs manquements, notamment en ce qui concerne la protection des données personnelles des utilisateurs. De plus, le service ne propose pas de dispositif permettant de vérifier l’âge des utilisateurs en ligne, ce qui constitue une autre infraction au RGPD.
Ainsi, l’autorité nationale de protection des données personnelles a ordonné une limitation provisoire du traitement des données des utilisateurs italiens pour ChatGPT. De son côté, la CNIL italienne a annoncé l’ouverture d’une enquête pour approfondir le sujet.
OpenAI, la société derrière ChatGPT, est sommée de se conformer au RGPD dans un délai de 20 jours, sous peine de lourdes sanctions. En effet, si elle ne parvient pas à corriger ses lacunes, elle pourrait être sanctionnée d’une amende pouvant atteindre 20 millions d’euros ou 4% de son chiffre d’affaires mondial annuel.
Cette décision pourrait encourager d’autres pays européens, tels que la France, à adopter une position similaire envers ChatGPT et d’autres services d’intelligence artificielle. De plus, la Commission européenne pourrait imposer de nouvelles règlementations pour protéger les données des utilisateurs.
Enfin, l’agence de police européenne Europol a récemment averti des risques liés à l’utilisation d’intelligences artificielles, telles que ChatGPT, à des fins criminelles.
Les autorités sont donc de plus en plus préoccupées par les conséquences potentielles de ces technologies sur la vie privée et la sécurité des citoyens.
En conclusion, le blocage de ChatGPT en Italie pour non-respect du RGPD souligne l’importance de la règlementation et de la protection des données personnelles dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Cette décision pourrait avoir des répercussions significatives sur l’avenir de l’IA en Europe, encourageant les entreprises et les autorités à être plus vigilantes en matière de conformité.