L’Académie algérienne de la langue arabe (AALA) va «prochainement» entamer la traduction d’ouvrages et des titres de langues étrangères vers l’arabe, en recourant à l’intelligence artificielle (IA), a révélé, dernièrement à Blida, le président de cet organisme, Cherif Meribai.
«Les responsables en charge de la commission de traduction créée en août dernier par l’AALA, au même titre que quatre autres commissions, s’attellent actuellement à fixer la liste des ouvrages qui seront traduits en recourant à l’intelligence artificielle», a indiqué le Pr Meribaï, lors du 2e colloque national sur la langue arabe. Il a souligné que la langue arabe, qui est «une langue vivante capable d’intégrer différentes sciences et arts, est au diapason des évolutions mondiales exploitant les nouvelles technologies, dont les applications de l’IA, des technologies qui vont contribuer à faire connaître et à diffuser la langue arabe». Il a souligné, à l’occasion, que la langue arabe est actuellement considérée comme «la 6e langue au monde, parlée par plus de 420 millions de personnes».
Pour sa part, le doyen de la Faculté des lettres et des langues de Blida, Khelifa Korti, a souligné que ce colloque s’inscrit dans le cadre de la série de séminaires et rencontres organisés annuellement par la Faculté à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la langue arabe (18 décembre). «Il vise à faire la lumière sur l’état des lieux de la langue arabe et son importance dans la vie contemporaine, mais aussi sa promotion de manière à lui permettre d’intégrer les sciences modernes et d’être au diapason des tendances vers la mondialisation», a-t-il ajouté. La langue arabe «ne doit pas rester à l’écart des évolutions en cours dans les autres langues», a préconisé M. Korti, appelant les responsables concernés à œuvrer à son adaptation de manière à ce qu’elle puisse intégrer le système mondial conformément aux développements en cours en Algérie.
A noter la signature, en marge de ce colloque, d’une convention entre l’AALA et l’Université Blida 2. Cet accord engage l’Académie à faire profiter l’université et les étudiants de la Faculté de lettres de ses réalisations, dans l’objectif de contribuer à l’ouverture de l’université sur son environnement culturel, scientifique, économique et social, a indiqué le recteur de l’université, Adel Mezough. Le colloque a été organisé par l’Université Ali Lounici d’El Affroun, sous le titre «La place de la langue arabe parmi les langues mondiales et ses défis futurs à l’ère de la mondialisation».