Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune a accompli, hier, son devoir électoral à l’école Ahmed Aroua de Bouchaoui, à Staoueli, à l’ouest d’Alger. Prévu initialement à 9h30, le cérémonial consacrant le vote présidentiel a été retardé jusqu’à 12h.
Entre-temps, il y a eu du beau monde dans la cour arrosée de soleil de cette école. Abdelkader Bengrina, patron du parti El Bina, Aboudjerra Soltani, Zouaoui Benhamadi, ancien DG de la radio et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika, l’actuel ministre des Finances, Laaziz Faid, le wali délégué d’Alger, Karim Younes, étaient au rendez-vous.
Accompagné de son épouse et de ses deux filles, le Président sortant a affirmé que la campagne électorale pour la présidentielle a été «très propre» et que les trois candidats à cette élection avaient reflété «une image honorable» de la démocratie en Algérie. Il a estimé que le destin de l’Algérie est «entre les mains de ses enfants», qui sont en mesure de «relever tous les défis».
Le candidat indépendant a également souhaité voir l’«opération se poursuivre avec la même fluidité et dans la même ambiance démocratique» et que cette élection présidentielle puisse constituer un «tournant décisif» dans l’histoire du pays.
Face à la presse, le Président sortant s’est donné du recul en battant en brèche l’idée d’une élection scellée d’avance. «Je ne pourrai jamais anticiper sur les résultats de ce scrutin. Je reste respectueux des aptitudes électorales de tous mes concurrents», a-t-il tranché.
«J’espère que le vainqueur de ce scrutin poursuivra le parcours décisif pour l’Etat et pour le peuple algériens, afin d’atteindre le point de non-retour dans le développement économique et la construction d’une véritable démocratie, une démocratie des droits du citoyen et non une démocratie de slogans», a ajouté M. Tebboune.
Le monde «constate que le citoyen algérien acquiert, de jour en jour, de nouveaux droits», a-t-il soutenu, soulignant que des efforts continus sont déployés pour répondre à ses attentes et prendre en charge ses préoccupations.
Animant son ultime meeting électoral à la coupole du Complexe olympique Mohamed Boudiaf à Alger, le candidat indépendant a estimé que la situation du pays s’est «nettement améliorée depuis 2019», faisant remarquer que l’Algérie dispose de richesses et de ressources qui «la prédestinent à un avenir meilleur».
«Nous ne sommes pas un pays qui affame son peuple pour le suivre, comme le disait un ancien responsable», a-t-il souligné, affirmant avoir «réussi à préserver la dignité du citoyen durant le premier mandat» et «donné la chance aux jeunes de se prendre en main».
A rappeler que trois candidats sont en lice pour cette élection, à savoir Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS), le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune et le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif.