Dans l’entretien accordé à El Watan, le secrétaire général du FLN revient sur l’initiative lancée par le président de la République. Pour lui, c'est «une initiative historique qui intervient dans un contexte politique et géopolitique particulier». «Au sein du FLN, nous croyons à la nécessité de réunir toutes les forces vives qui défendent des principes fondateurs et communs», tranche-t-il.
Propos recueillis par M. Abdelkrim
Le président de la République s’est engagé, lors de la cérémonie de son investiture, à organiser «un dialogue national ouvert» pour «édifier une véritable démocratie». Pourquoi une telle initiative, selon vous ?
Cette initiative s’inscrit parfaitement dans le cadre de la démarche préconisée par le président de la République qui a, toujours, consisté à rassembler la classe politique dans le pays pour la concrétisation de son ambitieux programme.
Quels seront, selon vous, les contours de ce dialogue ?
Pour le moment, nous ne pouvons anticiper sur ce que va être ce dialogue national ouvert et quelles seront ses grandes lignes. Au FLN, nous considérons, toutefois, que ce dialogue est une initiative historique qui intervient dans un contexte politique et géopolitique particulier. Cette initiative devrait, à mon avis, renforcer encore plus le front interne.
La plupart des partis politiques ont salué cette initiative. Mais pour certains, la tenue de ce dialogue devrait intervenir dans un climat apaisé et serein pour en assurer la réussite. Etes-vous du même avis ?
J’ai assisté à l’investiture et écouté attentivement le discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Suite à cela, le FLN a, aussitôt, réagi par le biais d’un communiqué dans lequel nous avons exprimé notre totale adhésion à cette initiative, qui renforce l’exercice de la démocratie, en appelant à la participation active de toutes les forces vives de la nation.
Avez-vous été approchés à propos de cette initiative politique annoncée au lendemain de la réélection du président Tebboune ?
Non. Je considère qu’il appartient aux structures qui encadreront cette initiative de faire des propositions et de soumettre un «modus operandi». Il est évident que, le cas échéant, le FLN fera des suggestions pour une gestion optimale de cette initiative. D’ailleurs, nous envisageons dans les prochains jours d’installer une commission de réflexion sur l’initiative de dialogue national. Cette commission réunira des cadres et des compétences scientifiques et des cadres du parti.
Partagez-vous l’idée que la libération des détenus d’opinion, l’ouverture du champ médiatique et politique, comme le revendiquent le FFS et le MSP, sont nécessaires pour engager ce dialogue ?
Comme je l’ai dit, le FLN salue cette initiative historique de monsieur le Président d’associer toutes les forces vives du pays à l’édification de l’Algérie. Le FLN mobilise tous ses cadres, ses militantes et ses militants, ses sympathisantes et sympathisants pour contribuer effectivement au succès de cette initiative, dont l’objectif est l’édification d’une Algérie nouvelle dans l’unité, la paix, la stabilité, la dignité et la prospérité. Au sein du FLN, nous croyons à la nécessité de réunir toutes les forces vives qui défendent des principes fondateurs et communs. La liberté d’expression doit être constructive et aller dans le sens de la défense des intérêts du pays.