Le nouveau-ancien coach de l’ASO Chlef, Abdelkader Amrani, s’est prêté volontiers à nos questions, nous l’avons rencontré mardi juste après la séance d’entraînement de la matinée. Il a été surtout question du redressement de la situation de l’équipe, du travail soutenu accompli pour la sortir de la zone dangereuse et de ses ambitions pour la suite de la compétition.
- D’abord, quel est votre commentaire sur le championnat national de ligue 1 ?
Je dois dire que ce sont les mêmes équipes qui jouent les premiers rôles, c’est le cas notamment du CRB qui domine encore le championnat national de football national de ligue 1 et qui est déjà champion au terme de la phase aller.
Il y a un déséquilibre certain en terme de moyens et de conditions de travail entre les pensionnaires de ce championnat et qu’il faudra aplanir pour assurer un meilleur avenir à nos clubs.
- Deux victoires et 2 nuls depuis votre arrivée à la tête de l’ASO. Comment évaluez-vous ce début de la phase retour ?
Mon retour était un peu imprévu mais je ne pouvais refuser l’appel des dirigeants et supporters de l’ASO pour que l’équipe sorte enfin de sa situation.
Après une trêve de presque deux mois, il n’a pas été facile de reprendre la compétition, surtout que l’équipe n’avait pas prévu de joutes amicales.
Mais après la reprise de la phase retour, la chose la plus importante pour moi était la prise en main de l’équipe en privilégiant la stabilité du staff technique, avec le retour du jeune technicien, Abdelhak Belaid , qui est un cadre de la DJS, un enfant du club et qui avait entrainé auparavant la formation d’Oued Sly ( ligue 2).
Il faut ajouter à cela le fait que nous avions disputé cinq matchs amicaux très bénéfiques, en ce sens qu’ils nous ont permis d’avoir une idée précise sur l’effectif sur les plans individuel et collectif et celui de la qualité des joueurs.
Le premier match officiel contre le HB Chelghoum Laid à Relizane n’a pas été du tout facile, même si l’adversaire était déjà dans une position de relégable. Nous avons quand même gagné cet important rendez-vous .nIl y a eu ensuite les deux rencontres en déplacement dont celle face au Paradou AC qu’on pouvait gagner mais le groupe à manqué d’efficacité.
Nous avons pu tout de même glaner deux précieux points à l’extérieur, ce qui a redonné confiance aux joueurs sur le plan moral et concernant leurs qualités et capacités indéniables.
Cela, bien entendu nous a aidés à bien préparer le match contre le MCO que nous avons remporté récemment au stade Mohamed Boumezrag de Chlef et dont le résultat a permis à l’équipe de se hisser remarquablement au milieu du classement avec toutes les conséquences positives qui en découlent.
Le mérite revient aux joueurs qui ont fait beaucoup d’efforts sur le terrain et ont fait preuve de beaucoup de sérieux à l’entraînement , tout cela a donc contribué à la série de bons résultats obtenus par le groupe.
- Quelle a été votre « thérapie » pour aboutir à ces résultats encourageants ?
« Il y a une chose plus importante : les joueurs connaissent bien ma façon de travailler, mon sérieux et ma rigueur .Je ne vous cache pas, mon principe est très clair, c’est la moralité, la conduite et l’ambition des joueurs, lesquelles sont des facteurs clés pour la réussite de tout travail en équipe.
Avec tant d’années de travail sur le terrain, j’arrive à mieux connaitre les joueurs .Au sein de l’ASO, par exemple, il y a pas mal d’éléments que j’ai déjà entrainé et qui sont actuellement avec nous »
- Malgré la belle remontée au classement, vous êtes toujours plus exigeant en terme de rendement des joueurs .N’est-ce pas ?
«C’est sûr, on ne peut être satisfait quand on sait que les joueurs peuvent faire mieux .Il y a beaucoup de déchets dans notre jeu sur les plans collectif et individuel. J’essaye de les orienter afin de leur permettre de se corriger, sachant qu’il y a de la qualité dans cette équipe.
- Le retour de l’ASO au stade Boumezrag de Chlef a été motivant pour l’équipe .Qu’en pensez-vous ?
Je dois dire que l’handicap pour les Chélifiens cette saison a été le problème de stade. Jouer à Relizane et m’entraîner à Chlef, c’est comme disputer toutes ses rencontres à l’extérieur.
Le retour dans leur stade fétiche est tout de même une chose très positive. J’espère que l’éclairage nocturne de cette infrastructure soit au rendez-vous lors des prochains matchs programmés en soirée durant le mois de Ramadhan. Les autorités concernées doivent apporter la solution appropriée à ce problème.
- Quelle est votre ambition pour la suite de la compétition ?
C’est de terminer le championnat et ensuite, nous ferons notre bilan. Il y a un autre challenge avec la coupe d’Algérie puisque l’équipe est qualifiée pour le prochain tour dont nous attendons le tirage au sort, après on se prononcera sur le sujet.
- Êtes-vous satisfait des conditions de travail à l’ASO ?
Il y a un léger mieux, c’est certain ; l’ASO n’a pas les moyens d’autres équipes .J’espère que cette formation qui a toujours été un club formateur retrouve cette tradition.
Oui, Il faut que cette tradition revienne car c’est la seule solution pour former une relève capable de donner à notre foot ball des jeunes talents .Il faut aussi préciser qu’au sein de l’ASO, il n’y a pas de conflits internes et où règne une stabilité permanente de l’équipe dirigeante ».
- Le mot de la fin ?
Je tiens à remercier la population de cette charmante ville de Chlef ainsi que les dirigeants et les supporters de l’ASO. Cela me rappelle les bons souvenirs du temps que j’ai passé ici à Chlef.