A quelques jours de la rentrée scolaire, les commerces qui changent d’activité pour la circonstance se multiplient d’une manière déconcertante.
Bien que ces conversions soient soumises à des autorisations délivrées préalablement aux commerçants, qui, plus est, sont inscrites dans les registres de commerce des demandeurs, la majorité des commerçants opèrent ces changements sans aucun aval des services concernés et passent outre la réglementation. C’est ainsi que la plupart des espaces et locaux commerciaux d’ordinaire dédiés à la restauration, se transforment, en l’espace de quelques jours seulement en commerces de gâteaux traditionnels. Sans aucune préparation, ces commerces fleurissent au gré des circonstances. «Les collectivités locales ne jouent pas le rôle qui est le leur en matière de contrôle. Etant donné que la plupart des changements d’activité se font dans le cadre du commerce informel, les contrôleurs de la direction du commerce ne peuvent faire leur travail à l’endroit des commerçants qui exercent en dehors du circuit commercial légal.
Ce qui ouvre le champ à ce genre de pratiques incontrôlables», confie un commerçant. Les collectivités locales connaissent mieux que quiconque le tissu urbain. Il ne leur est donc pas difficile de dresser la liste des activités commerciales informels. Les collectivités locales ont une grande responsabilité dans la prolifération de ce phénomène. «Les APC laissent faire.
La plupart des commerçants informels sont sollicités durant la campagne électorale. Après les élections, ils deviennent intouchables», disent des habitants de Bab Ezzouar, dont le lieu d’habitation est cerné par les étals de marchands informels, qui proposent à la vente aussi bien des fournitures scolaires et des ustensiles de cuisine, que de la «Zlabia».