A la demande de la Coordination nationale contre la corruption (CNCC), le parquet du tribunal d’El Hadjar, dans la wilaya d’Annaba, vient d’ouvrir une enquête sur un présumé «faux et usage de faux» dont seraient impliqués, en mai 2023, des membres du syndicat.
Signée par Miassi Abdelhak, le chef du bureau régional Est, la lettre du CNCC, destinée au procureur de la République près le tribunal d’El Hadjar fait état «d’un trafic de faux et usage de faux sur la liste des membres syndicaux, désignés pour élire les assesseurs de la chambre sociale près le tribunal d’El Hadjar (prud’homme) et aussi du bureau de conciliation de l’inspection du travail d’El Hadjar».
En effet, sur une liste de 33 syndicalistes, au moins trois noms ne font pas partie des travailleurs des entreprises qui leur ont été affiliées. Il s’agit des entreprises privées de Samsung, Liana et Sanilux dont la compétence syndicale relève de l’union locale UGTA d’El Bouni.
Datée du 15 mai 2023 et portant la référence 085/2023, cette liste est signée par le secrétaire chargé de l’organique et de l’administration de l’union locale UGTA d’El Bouni. Or, les mis en cause sont des employés de la société mixte Somias et ne figurent pas parmi les travailleurs des entreprises privées, citées dans la liste des syndicalistes de l’UGTA El Bouni.
Rappelons qu’on reproche aussi à l’ancien syndicat de Somias d’avoir détourné un chèque d’un million de dinars, destiné au profit de l’organisation du Croissant-Rouge algérien (CRA) dans une affaire de collecte d’argent pour participer à l’achat d’un générateur d’oxygène pendant la pandémie de la Covid-19.
L’ancien secrétaire général de l’union de wilaya de l’UGTA d’Annaba, qui a parrainé cette action douteuse, est actuellement en prison à Alger.