Les quelque 818 000 candidats à l’examen du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) entameront ce matin leurs différentes épreuves. Elles se dérouleront dans les 3040 centres d’examen jusqu’au mercredi 5 juin.
Pour rassurer les candidats, le ministre de l’Education, Abdelhakim Belaabed, a garanti que les sujets d’examen concerneront uniquement les cours dispensés en classe et en présentiel. Au programme aujourd’hui, quatre matières. Ces épreuves se dérouleront sous haute surveillance : des mesures sécuritaires pour contrecarrer toute tentative de fraude et garantir la crédibilité de cet examen sont mises en place.
Les pouvoirs publics ont adopté une politique pénale stricte, avec le concours des secteurs de l’Education et de la Justice et des établissements concernés. Le dispositif antifraude et les dispositions organisationnelles des années précédentes sont d’ailleurs reconduits. Des cellules de veille chargées de lutter contre la fraude sont installées auprès des différentes cours de justice du pays, sous la présidence du procureur général, dont le directeur de l’éducation fait partie.
La législation a été durcie et les fraudeurs risquent de sévères sanctions. Ils encourent en effet des peines d’emprisonnement, allant jusqu’à 15 ans de prison ferme et 300 000 DA d’amende. Des mesures entrées en vigueur, rappelons-le, en 2020, après un examen entaché de fraudes. Un fort dispositif sécuritaire dans les centres et leurs alentours est aussi mis en place (caméras de surveillance, agents...).
La fluidité du trafic et la facilitation de la circulation automobile, notamment au niveau des routes et des axes conduisant vers les centres d’examen, sont assurées. Tout est mis en place pour l’accompagnement et la sécurisation de l’opération de transport des sujets et surtout la remise des copies aux centres de collecte. Des opérations assurées par les services de sécurité.
Les portails des centres d'examen sont ouverts à partir de 7h30, soit une heure avant le début des épreuves, pour permettre une mise en place à 8h. Dépassant cette heure, les candidats sont considérés retardataires mais admis en salle d’examen. Les portes seront fermées à 8h30, et une fois les sujets distribués aucun candidat ne sera autorisé à y accéder.
Toutes les consignes sont en principe expliquées aux élèves sur leur convocation et aussi par l’encadrement, d’où l’insistance et l’importance d’arriver à temps. Les convocations des candidats, faut-il le rappeler, sont encore disponibles sur le site de l’ONEC, en cas de perte. En cas d’oubli de la carte d’identité, obligatoire et indispensable aux épreuves, le candidat passera son examen «sous réserve». Autrement dit, il est appelé à la présenter le lendemain, faute de quoi il sera exclu. A rappeler aussi qu’il est interdit de ramener avec soi tout moyen de communication et une salle sera dédiée au dépôt des effets personnels.
Selon le ministère, 1356 candidats aux besoins spécifiques sont également concernés par cet examen, dont 179 autistes, 104 présentant un léger retard mental, 9 souffrant de la maladie des «enfants de la lune», 7 trisomiques, 233 malvoyants, 395 souffrant d’un handicap moteur et 429 malentendants. Pour certains handicaps, un encadrement spécialisé est prévu. Des cellules médicales, soit un médecin, infirmier et psychologue, sont aussi mises en place dans chaque centre. Les chiffres du ministère de tutelle font état aussi de 1,6% de candidats libres, 53% de filles, 552 candidats des cadets de la nation et 5003 candidats issus des centres de rééducation.