Le Centre de formation professionnelle et de l’apprentissage (CFPA) de Meurad (Tipasa) avait dédié la journée du 2 novembre à l’histoire du combat héroïque du peuple algérien. Une conférence a été animée par un représentant de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) sur le combat de l’héroïne Yamina Oudaï (1911-1957), l’une des martyrs de la Révolution algérienne, native de Hadjout, épouse d’un chahid, maman d’un chahid et mère de 3 enfants en bas âge, qui a rejoint les rangs de l’ALN.
Avant d’aborder le thème du jour, le conférencier a rappelé à l’assistance, composée d’une partie des stagiaires du CFPA et des enseignants, le combat que mènent les résistants palestiniens, désignés «terroristes» par les sionistes et leurs alliés occidentaux autrefois colonisateurs. Dans ce contexte, le conférencier a relaté le sacrifice de la femme algérienne durant la Guerre de libération, à travers le combat de Yamina Oudaï, responsable politico-militaire du FLN. Une femme rebelle pour la France coloniale, mais exemplaire pour ses compatriotes.
Le directeur du CFPA, Youcef Igourayène, avait proposé à l’assistance, à l’issue de la conférence, une sortie pédagogique du côté de la commune rurale de Menaceur, plus précisément à Beni Menasser, un fief de la résistance algérienne. Sur place, Abdelkader Hendi, fils de chahid, a donné des explications sur l’enfumade du 7 avril 1957, perpétrée par l’armée française contre 17 combattants de l’ALN, qui n’avaient pas réussi à échapper à un ratissage. Les traces de cet atroce crime sont visibles au niveau de la grotte située sur le Mont de Menaceur. Suivra une visite guidée au Poste de commandement (PC) de la responsable politico-militaire, Yamina Oudaï, qui se trouve dans un état lamentable.
Et une visite de courtoisie chez le moudjahid Hadj Mohamed Hendi (95 ans), gravement malade et très fatigué, séquelles des tortures supportées par le moudjahid durant la guerre, comme dernière étape de cette journée très riche et instructive pour les filles et les garçons du CFPA de Meurad. Le moudjahid Hadj Mohamed Hendi avait transformé sa maison, sis à Sidi Salah (Menaceur), en centre de transit pour les combattants de l’ALN, et une chambre de son domicile avait été aménagée pour créer le PC de l’ALN, dirigé par la martyr Yamina Oudaï, avant d’être incendiée par l’armée coloniale.
Hélas, les autorités de la wilaya de Tipasa et celle de la daïra de Sidi Amar n’ont jamais daigné réhabiliter ce site historique et n’ont pas jugé utile de rendre visite au moudjahid qui avait cédé sa maison à l’ALN, avant qu’elle ne soit par la suite incendiée par l’armée coloniale. Les enseignants et leurs stagiaires du CFPA ont tous bénéficié de ces moments inédits, pour découvrir les sacrifices des aînés de leur région.