Des historiens et des chercheurs ont rendu hommage, hier à Alger, au défunt moudjahid M’hamed Yazid, un des piliers de la lutte politique, diplomatique et médiatique durant la glorieuse Guerre de Libération nationale et un des éminents fondateurs de l’Agence Algérie Presse Service (APS), mettant en avant son rôle déterminant face à la propagande française et dans le ralliement de l’opinion publique internationale à la cause algérienne.
Lors d’une conférence organisée par le Forum de la mémoire du journal El Moudjahid, en coordination avec l’Association Mechaâl Echahid, à l’occasion du 66e anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), les participants ont mis en exergue «l’importance capitale» de l’information révolutionnaire en ce qu’elle a permis de contrecarrer la propagande française et de montrer les faits que la France coloniale tentait d’occulter. Ils ont également souligné l’importance de la création du GPRA, qui représentait à l’époque le visage politique et le représentant de la Révolution aux négociations avec l’occupant.
A cet égard, le professeur Mohamed Bouazara a salué, dans son intervention, les hauts faits du défunt moudjahid M’hamed Yazid, rappelant qu’il était «l’une des figures emblématiques de la lutte de libération qui ont déjoué les plans du colonisateur français visant à ternir l’image du Front de libération nationale (FLN) et de la Révolution algérienne aux yeux de l’opinion publique internationale». «Grâce à son habileté politique et diplomatique, M’hamed Yazid a réussi à contrecarrer la propagande française de l’époque, à rétablir les faits, à faire passer les messages de la Révolution et à rallier de nombreux pays dans le monde, dont les Etats-Unis d’Amérique, à la cause algérienne», a ajouté le conférencier.
Dans son intervention lors de la conférence intitulée «Le ministère de l’Information du GPRA face à la propagande française», le professeur Salah Guerfi est revenu sur les circonstances qui ont entouré la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne, le 19 septembre 1958, soutenant que «cette étape a porté le coup de grâce à la France coloniale et contribué à l’unification de la direction de la Révolution pour parler au nom du peuple algérien lors des négociations avec le colonisateur français».
Le GPRA a ainsi «permis à la Révolution d’entrer dans une nouvelle étape, réussissant à ramener les autorités coloniales à la table des négociations, en prélude au recouvrement de la souveraineté nationale et de l’indépendance», a-t-il affirmé.