La cérémonie commémorative s’est déroulée dans la commune qui porte, depuis mai 1993, le nom de ce héros. Une commune est située à 133 km de Batna et qui s’appelait auparavant El Metkaâouek.
Le directeur de l’organisation, de la documentation, de l’informatique et des archives au ministère des Moudjahidine et des Ayant droits, Mohamed Badaoui, le wali de Batna, Mohamed Benmalek, le wali délégué de Barika, Saïd Bou Eddehab, ainsi que des moudjahidine et un grand nombre de citoyens, ont assisté à cette commémoration qui a débuté par le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied de la stèle érigée à la mémoire des chouhada dans la commune d’Azil Abdelkader relevant de la daïra d’El Djezzar.
La délégation s’est ensuite rendue au lycée de la ville qui a abrité différentes activités culturelles en commémoration du sacrifice du héros Azil Abdelkader, destinées à exhorter les jeunes à suivre son exemple, avant que M. Badaoui, représentant du ministre des Moudjahidine, ne prononce un discours mettant en avant le combat héroïque du chahid et sa lutte acharnée contre le colonialisme.
L’orateur a rappelé le parcours d’Azil Abdelkader et son engagement dans les rangs de la glorieuse Révolution, en mai 1955, dans la région d’Aïn Touta, avant de rejoindre la wilaya III historique où il a participé à de nombreuses batailles sous le commandement du colonel Amirouche, notamment à Ouzelagene et à Satour.
Le représentant du ministre des Moudjahidine, soulignant le courage de ce héros et les sacrifices qu’il a consentis pour l’indépendance de son pays, a rappelé qu’Azil abdelkader est tombé au champ d’honneur, le 7 décembre 1959, à son retour de Tunisie, et après avoir réussi à franchir la ligne Morice avec un groupe de moudjahidine pour affronter les soldats français au cours d’une grande bataille qui s’est étendue jusqu’à la périphérie de Souk Ahras.
Pour Mohamed Badaoui, «la commémoration du sacrifice de ces hommes qui ont inscrit leur nom en lettres de sang dans l’histoire de l’Algérie contribue à la préservation de la mémoire nationale pour les jeunes générations».
Azil Abdelkader est né le 14 juin 1927 à Douar El Metkaâouek issu d’une famille d’agriculteurs. Enfant, il aimait s’exercer au tir au fusil, si bien qu’il parvint à acquérir une grande adresse dans ce domaine, ont affirmé des moudjahidine, dont le secrétaire de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine, El Abed Rahmani.
Ces mêmes témoins ont rapporté que le martyr Azil Abdelkader, qui s’était installé, à l’âge de 17 ans, à Guelma, avec sa famille, avait été arrêté par les forces d’occupation françaises lors des massacres du 8 mai 1945. Il fut, a-t-on témoigné, enrôlé de force dans l’armée française jusqu’en 1949, ce qui a renforcé sa haine de l’ennemi. Une conscription forcée qui lui a permis, a-t-on ajouté, d’acquérir une conscience et de développer un grand sens du patriotisme.