60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (1962-2022) : Sentiment indépendance et union

04/07/2022 mis à jour: 00:10
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Photo : D. R.

5juillet 1962 - 5 juillet 2022, soixante ans d’indépendance. Une vie pour un homme, une fraction d’existence pour une nation.

4 juillet 1989, un autre anniversaire que l’on ne peut oublier, la mort de Mohamed Chérif Sahli, qui, hasard de l’histoire, correspond à la date du recouvrement de notre souveraineté nationale.

M.C.S. consacra sa vie au service de son pays et porta haut et fier la voix de l’Algérie à travers le monde pour l’a libérer du joug de son colonisateur.

Tout le long de son existence, par sa conduite, son comportement aussi bien vis-à-vis de l’état qu’au sein de sa famille et de son entourage, M.C.S a su substituer l’intelligence au sentiment et à l’instinct.

Il disait : «Le sentiment est absolu, tranchant et sommaire. Il conduit aux rêves, aux divagations de l’imagination, à la contemplation béate d’un idéal lointain et inaccessible, alors que l’intelligence s’efforce de mettre en œuvre les moyens, plutôt que discourir sur la fin.»

En effet, sous l’emprise de l’imagination et du sentiment, l’homme n’est plus qu’une plaque sensible dans l’attente des miracles.

M.C.S disait : «La tâche essentielle de l’éducation politique est de substituer à la solution paresseuse et dangereuse d’une exploitation démagogique des réflexes et des sentiments, une discipline intellectuelle et morale qui mobilise et oriente toutes les énergies vers les objectifs qui mènent au but suprême : l’indépendance.»

Homme de réflexion et philosophe, il présidait que chez beaucoup de nos compatriotes l’intelligence politique souffre de cette servitude que lui impose l’intrusion constante du sentiment (familial, amical, copinage, etc.) qui mène inexorablement au passe-droit et par la force des choses à la défiance, à la méfiance et la «hogra».

M.C.S poursuit dans son livre Le message de Youghourta édité en 1947 : «Quand le sentiment entre en jeu, les rivalités et les divisions apparaissent, la trahison relève la tête avec insolence, et les partis nationaux s’abandonnent à une concurrence effrénée et oublient leur ennemi commun.»

Unissons-nous, unissons nous, disait-il car sinon chacun de nous pourra se répéter ce proverbe tchèque : «Si tu ne veux pas avoir ton frère pour frère tu mérites d’avoir ton ennemi pour seigneur.»

M.C.S dans son sa sagesse et son esprit éclairé nous a toujours exhorté à la fraternité et à l’union, qui seuls pourront mettre fin aux manœuvres perfides de déstabilisation de notre pays et d’une manière sûre mettre notre communauté nationale sur le chemin de la liberté.

Il disait encore : «Méconnaître la nécessité et l’urgence de l’union, c’est demeurer sourd à l’appel de nos valeureux martyrs et au vœu du peuple unanime.»

En visionnaire éclairé, il nous rappelle dans son livre L’Algérie accuse qu’il faut «choisir entre l’esprit de parti et l’esprit national. Entre la division et l’unité. Entre la servitude et la liberté.»

La seule réponse à son appel, c’est l’effort millénaire de notre peuple dans l’union pour garder la maîtrise de ses destinées. Car malgré une crise de croissance que la rapidité et l’ampleur de notre développement rendent inévitable, l’Algérie saura multiplier les cadres qualifiés pour la conduire vers les objectifs espérés : LA DEMOCRATIE ET LE BIEN-êTRE SOCIAL.

Méditons tous ensemble les réflexions philosophiques et les sages conseils de Mohamed Cherif Sahli et restons à l’écoute de notre peuple afin que vive éternellement notre Algérie, car notre mère patrie a besoin de tous ses enfants.

Gloire à nos martyrs !

Vive l’Algérie ! Djamal Sahli

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