5e édition de la Faabba’ day au musée à Alger : La céramique traditionnelle africaine à l’honneur

19/10/2024 mis à jour: 04:25
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Al'occasion de la cinquième édition de la Faabba’s day, le  musée Itinéraires Africains à Alger  accueille, aujourd’hui, une exposition dédiée à la céramique traditionnelle africaine. 

La manifestation la Faabba’s day commémore d’une part la cinquième année de la disparition de l’inspiratrice Amina Benbahmed et d’autre part le cinquième anniversaire de la Fondation Benbahmed.  

 

«A travers cette exposition, nous rendons hommage à une femme visionnaire qui a su reconnaître et valoriser l'art ancien de la céramique, et qui a œuvré pour sa préservation, sa conservation et sa transmission», lit-on dans le communiqué de presse. La collection d’objets en céramique du musée Itinéraires Africains est originaire d’Afrique subsaharienne. Elle contient des poteries algériennes provenant de plusieurs régions,  prélevées de collections privées appartenant à Mmes Wafya Tedjni et Ilham Skenazene ainsi qu’à Mohand Ramdani. Les organisateurs soulignent que c’est ce partenariat, entre ces quatre apports privés, qui a permis d’organiser cette présente exposition. Façon singulière aussi de montrer la proximité des techniques du mode de faire-valoir de la céramique traditionnelle africaine, au passé et au présent. Toujours selon le communiqué  «la céramique en Afrique est un symbole fort de la relation intime entre la femme et la terre, entre l'artisane et la matière. 

Dans l'imaginaire collectif, une scène universelle s'impose : une femme élancée portant avec grâce une jarre en terre cuite sur sa tête, silhouette figée dans un équilibre parfait. Depuis des temps immémoriaux, les peuples africains ont célébré la terre, source de vie et d'inspiration divine. 

De nombreuses traditions racontent que l'humanité a vu le jour lorsqu’a été divinement modelé le premier humain dans l'argile humide, donnant ainsi naissance à la vie. Les objets en terre cuite, qu'ils soient des pots du quotidien ou des sculptures anthropomorphes, ont toujours occupé une place centrale dans les rites de passage des cultures africaines».

 Et d’ajouter : «Que ce soit à la naissance, lors des initiations, des circoncisions, des mariages ou des funérailles, la céramique était souvent présente, accompagnant les individus tout au long de leur existence. Elle symbolisait également le prestige et le statut social, et jouait un rôle sacré en tant que médiateur entre les vivants et l'au-delà. Aujourd'hui, la céramique traditionnelle, bien que menacée de disparition dans certaines régions, reste encore vivante grâce à l'engagement de quelques femmes âgées. Elles continuent de façonner l'argile avec amour et savoir-faire, malgré les difficultés à transmettre cet art ancestral aux jeunes générations.»

L’exposition en question est un hommage appuyé à toutes ces femmes créatrices, à leur héritage, et à l'âme de la terre africaine qu'elles transforment en œuvres d'art.

Il est à noter qu’à l’occasion de la  cinquième Faabba-Day, le prix Nourreddine Saoudi -décédé le 3 juillet dernier- sera attribué à  une Africaine ou un Africain, pour sa contribution à la sauvegarde du patrimoine artistique, au sens large, sur le continent africain.
 

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